Un attentat vise des personnes évacuées en Syrie
Un attentat vise des personnes évacuées en Syrie
Le Monde.fr avec AFP
Un premier bilan de l’Observatoire syrien des droits humains fait état de seize morts parmi des personnes qui devaient être évacuées en vertu d’un accord conclu en mars.
Un attentat à la voiture piégée près de bus transportant des personnes évacuées de localités syriennes loyalistes en vertu d’un accord a fait plusieurs morts, samedi 15 avril, a rapporté l’Observatoire syrien des droits humains (OSDH). Un premier bilan évoque seize morts.
D’après l’OSDH, qui ne fournit pas de bilan précis, la voiture a explosé à Rachidine, une banlieue rebelle à l’ouest de la ville d’Alep, où étaient stationnés les bus transportant cinq mille personnes évacuées vendredi de Foua et de Kafraya, deux localités prorégime du nord-ouest de la Syrie assiégées par les insurgés.
La télévision d’Etat a imputé aux « groupes terroristes » — terme utilisé par le régime pour désigner rebelles et terroristes — la responsabilité de cet « attentat à la voiture piégée ». Il n’était pas clair dans l’immédiat si parmi les morts figuraient des rebelles qui gardaient la zone des bus.
Avant cette attaque, des milliers de personnes évacuées de quatre localités assiégées, dont Foua et Kafraya, étaient bloquées depuis vendredi en raison de désaccords les empêchant de poursuivre leur chemin.
Difficiles évacuations
Vendredi, plus de sept mille personnes avaient été simultanément évacuées de Foua et de Kafraya et des localités rebelles de Madaya et de Zabadani, d’après l’OSDH. Ces évacuations, les dernières d’une longue série depuis le début, il y a six ans, de la guerre de Syrie, ont eu lieu vendredi en vertu d’un accord conclu entre le Qatar, soutien de la rébellion, et l’Iran, allié du régime de Bachar Al-Assad. Au total, plus de trente mille personnes sont censées être évacuées en deux étapes en vertu de l’accord conclu en mars.
Syrie : évacuation de quatre villes assiégées
Durée : 00:44
Après leur évacuation à bord de bus, les combattants et civils de Foua et de Kafraya auraient dû se diriger vers Damas et la province de Lattaquié (Ouest), places fortes du régime. Les personnes évacuées de Madaya et de Zabadani devaient se rendre dans la province rebelle d’Idleb (Nord-Ouest).
Mais en raison de désaccords, les personnes évacuées de Foua et de Kafraya étaient bloquées à Rachidine, tandis que celles parties de Madaya et de Zabadani attendaient encore à Ramoussa, secteur loyaliste, également à l’ouest d’Alep.