Hausse significative du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A en mars
Hausse significative du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A en mars
Par Sarah Belouezzane
Le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A augmente de 1,2 % sur trois mois mais continue tout de même de reculer de 0,9 % par rapport à la même période l’année dernière.
Illustration Pôle emploi. | PÔLE EMPLOI / FLICKR / CC BY 2.0
Soubresaut statistique ou un retournement de tendance ? Après une baisse continue fin 2016, puis une stagnation début 2017, voilà que les derniers chiffres du chômage du quinquennat de François Hollande sont en légère hausse en mars, terminant le mandat du président socialiste sur un goût amer.
Selon les statistiques publiées mercredi 26 avril par le ministère du travail et Pôle emploi, le nombre de demandeurs d’emplois de catégorie A, n’ayant exercé aucune activité et tenus de chercher un poste, (la partie la plus significative pour les observateurs), a augmenté de 43 700 en mars. Soit 1,3 % de hausse par rapport au mois de février. En tout, le nombre de chômeurs inscrits à Pôle Emploi dans cette catégorie se monte à 3,5 millions. Tout confondu, ils sont 6,5 millions de Français à chercher un emploi durable au mois de mars.
Pire, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A augmente de 1,2 % (+ 41 000) sur trois mois. Il continue tout de même de reculer sur un an, à moins 0,9 % rapport à la même période l’année dernière.
Jeu de vases communicants entre les différentes catégories
Cette hausse serait, selon le ministère du travail, due à un jeu de vases communicants entre les différentes catégories. En clair, des milliers de personnes travaillant à temps partiel et donc inscrites en catégories B et C auraient vu leurs contrats se terminer au mois de mars. Basculant directement en catégorie A, celle des personnes n’ayant aucune activité. Des mouvements déjà observés par le passé, tempère le ministère du travail. Car les créations d’emploi dans le privé ont beau repartir, (+ 191 700 emplois marchands en 2016 d’après l’Insee), la majorité des embauches se fait encore en CDD, soit 86,3 % au premier trimestre 2017. La part de temps partiel demeure, elle aussi, très importante.
Pour autant, le ministère du travail se veut optimiste. Il rappelle ainsi que « le nombre d’inscrits en catégories A, B et C diminue de 11 400 sur un mois, soit − 0,2 %, notamment parmi ceux inscrits depuis un à deux ans (− 0,3 %) », écrit-il dans un communiqué. Surtout, précise l’entourage de la ministre, le nombre d’entrées à Pôle emploi diminue de 3,1 % en mars. Les sorties pour reprise d’emploi progressent de 0,5 % pour leur part par rapport au mois de février.
« Le niveau élevé des sorties de Pôle emploi pour motif de reprises d’emploi observées ces derniers mois est cohérent avec le dynamisme des créations d’emploi et des déclarations d’embauche. Au premier trimestre 2017, les déclarations d’embauche de plus d’un mois ont atteint leur plus haut niveau depuis dix-sept ans d’après les résultats de l’Acoss. Cette dynamique est portée par les embauches en CDI qui ont encore progressé de 2,8 % au mois de mars et de 11,3 % sur un an, soit bien plus que les embauches en CDD (+ 1,1 % sur un mois et + 3,2 % sur un an) », écrit le ministère du travail dans un communiqué.