Le journaliste Mathias Depardon, détenu en Turquie, a interrompu sa grève de la faim
Le journaliste Mathias Depardon, détenu en Turquie, a interrompu sa grève de la faim
Le Monde.fr avec AFP
Après son arrestation le 8 mai, le photojournaliste avait entamé une grève de la faim. Il l’a interrompue vendredi, selon le secrétaire général de Reporters sans frontières.
Le photojournaliste français Mathias Depardon, détenu depuis le 8 mai en Turquie, a mis fin à sa grève de la faim, a annoncé samedi 27 mai Christophe Deloire, le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF).
Installé en Turquie depuis cinq ans, Mathias Depardon, journaliste indépendant de 36 ans, a été arrêté le 8 mai à Hasankeyf, dans la province de Batman (sud-est), où il effectuait un reportage pour le magazine National Geographic. Il a rapidement été transféré dans un centre d’accueil géré par la Direction des affaires migratoires à Gaziantep, où il est retenu depuis malgré une décision d’expulsion émise le 11 mai. Le journaliste français était en grève de la faim depuis le 21 mai pour protester contre sa détention, selon RSF.
« Des signaux positifs »
« Mathias Depardon est bien traité, il sait que son dossier est porté au plus haut niveau: le journaliste a mis fin à sa grève de la faim », a écrit samedi M. Deloire sur son compte Twitter. Mathias Depardon a interrompu sa grève de la faim vendredi soir après avoir appris qu’il aurait une visite consulaire, a ajouté Christophe Deloire.
« Cela ne veut rien dire sur l’issue finale, mais ce sont des signaux positifs. C’est satisfaisant de voir que la mobilisation, l’engagement de l’ambassade, le fait que ce soit traité en France, ça semble commencer à porter ses fruits », a déclaré M. Deloire à l’Agence France Presse (AFP). « La mobilisation doit être maintenue jusqu’à la libération de #mathiasdepardon », avait-il auparavant indiqué sur Twitter.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait promis jeudi à son homologue français Emmanuel Macron, en marge du sommet de l’Otan à Bruxelles, d’examiner « rapidement la situation » du photojournaliste, selon la présidence française.