Bac : les erreurs à éviter pendant l’épreuve de physique-chimie
Bac : les erreurs à éviter pendant l’épreuve de physique-chimie
Par Gabrielle Ramain
Dotée d’un coefficient de 6, la physique-chimie est une matière essentielle pour réussir le bac S. Jan Duda, professeur, donne quelques clés pour éviter les erreurs les plus courantes.
Epreuve du bac 2017,à Paris. AFP / Martin BUREAU | MARTIN BUREAU / AFP
Mardi 20 juin a lieu l’épreuve de physique-chimie du bac S 2017. Jan Duda, professeur au lycée Condorcet à Méru (Picardie), détaille six erreurs à éviter, autant sur le fond que sur la forme, qui pourront faire gagner aux candidats quelques précieux points.
Commencer à répondre sans avoir lu l’intégralité du sujet
Les sujets de physique-chimie peuvent être très longs, souvent une dizaine de pages, pourtant il est nécessaire de « prendre les premières minutes de l’épreuve » pour lire le sujet dans son intégralité. Cela permet de « commencer par les exercices sur lesquels on se sent le plus à l’aise », mais aussi d’éviter de « répondre trop tôt à une question qui est posée plus bas ». Jan Duda rappelle que les énoncés sont conçus pour « s’enchaîner de manière logique », il est donc possible que les dernières questions d’un exercice vous aident à répondre aux premières.
Rendre une copie peu soignée
Sauter des lignes entre les questions et encadrer ses résultats, « ça peut paraître simple », pourtant cela contribue à mettre le correcteur dans de bonnes dispositions. « Quand on corrige, on reste humain », reconnaît le professeur de physique-chimie, « et même si le barème ne prévoit pas de points pour la présentation, on en met toujours ». Une copie propre incitera aussi le correcteur à se montrer plus indulgent, il « aura moins tendance à pénaliser des petites erreurs dans le calcul si le résultat est bon et visible au premier coup d’œil ».
Donner des résultats « dans le vide »
Il est « essentiel » de respecter les consignes concernant les chiffres significatifs et les unités de valeur. « Pour les élèves, ce sont probablement des détails, mais pour les professeurs de physique-chimie, ce sont des horreurs ». Des règles qui sont « censées être connues » des élèves, notamment pour les chiffres significatifs, c’est-à-dire le nombre de chiffres à laisser après la virgule lorsque l’on donne un résultat. Jan Duda rappelle également qu’un correcteur ne « donnera pas tous les points » à un « résultat sans unité de mesure ».
Passer à côté des exercices qui reviennent chaque année
Si on se penche sur les annales de physique-chimie, on réalise vite que certains thèmes sont récurrents, par exemple la mécanique et les dosages, « pourtant les élèves les maîtrisent rarement ». Même si l’enseignant reconnaît que la partie mécanique n’est pas la plus simple, il est toujours possible « retranscrire quelques notions ». Surtout, ces exercices sont très similaires d’une année sur l’autre, il est donc facile de s’y préparer. « S’ils ne comprennent vraiment pas certaines notions, ils peuvent presque faire du bachotage tant les questions sont similaires », glisse Jan Duda.
S’arrêter à une question qui bloque
Les correcteurs constatent souvent que les candidats font certains exercices « à moitié », et s’arrêtent en cours de route dès qu’ils font face à une question à laquelle ils ne savent pas répondre. Au contraire, il ne faut pas hésiter à regarder la suite de l’exercice. « Pour les questions les plus difficiles, le résultat attendu est souvent donné. Si l’élève n’arrive pas à le démontrer, il peut au moins s’en servir pour répondre aux questions suivantes », souligne le professeur. Même stratégie si vous n’arrivez pas à démontrer un théorème, n’hésitez pas à montrer que vous le connaissez « en le citant », ce qui permet au correcteur de vérifier que vous avez bien « identifié la notion dont il est question ». En clair, si vous avez appris votre cours, mettez-le en avant.
Cloisonner les matières
Jan Duda constate que « souvent, ce qui bloque, ce n’est pas la physique-chimie, mais les notions mathématiques auxquelles il faut faire appel pour résoudre les exercices ». Il y a parfois des notions « de base » comme des produits en croix ou des calculs de proportionnalités, que les candidats réussissent parfaitement en mathématiques mais qu’ils « n’arrivent pas à remobiliser pendant l’épreuve de physique-chimie ». Il ne faut donc pas hésiter à faire appel à des outils vus dans d’autres matières et à faire des liens entre plusieurs concepts pour venir à bout de certaines questions.
Bac 2017 : Le Monde Campus accompagne les lycéens, de l’examen jusqu’aux résultats
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