Une nouvelle étude analyse les traces d’eau sur la Lune
Une nouvelle étude analyse les traces d’eau sur la Lune
Le Monde.fr avec AFP
Des chercheurs ont mis en évidence que des dépôts volcaniques contenaient des quantités exceptionnellement élevées d’eau venant des profondeurs de l’astre.
La Lune a longtemps été perçue comme un astre aride et sec. Mais selon des travaux publiés lundi 24 juillet dans la revue Nature, les profondeurs de l’astre seraient étonnamment riches en eau.
« Nous avons trouvé la signature de l’eau partout dans les profondeurs de la Lune en utilisant des données satellitaires », explique Shuai Li de l’université Brown à Providence aux Etats-unis et coauteur de l’étude.
La présence d’eau sur l’astre ne fait maintenant plus débat. En 2008 déjà, des chercheurs avaient trouvé des molécules d’eau à l’intérieur de magma ramené par des astronautes des missions Apollo.
« Restait à savoir si ces échantillons reflétaient les conditions générales des entrailles de la Lune ou représentaient plutôt des régions riches en eau exceptionnelles, anormales dans un manteau “sec” », note Ralph Milliken, coauteur de l’étude.
De l’eau dans les profondeurs
En utilisant des données satellitaires, les deux chercheurs ont mis en évidence que des dépôts volcaniques contenaient des quantités exceptionnellement élevées d’eau, venant des profondeurs de la Lune.
« Ces gisements riches en eau sont répartis sur la surface, ce qui prouve que l’eau trouvée dans les échantillons d’Apollo n’est pas un cas unique », explique Ralph Milliken.
L’hypothèse la plus largement répandue sur l’origine de la formation de la Lune et celle d’une énorme collision entre la Terre et un corps de la taille de Mars, peu après la formation du système solaire. Cette découverte fait naître une question : comment l’hydrogène nécessaire à la formation d’eau a pu survivre aux températures extrêmes induites par l’impact ?
Selon l’étude, les gisements contiennent peu d’eau (moins de 0,05 %), mais ils sont énormes, pouvant atteindre jusqu’à 1 000 km2. Une découverte qui pourrait avoir une application concrète dans l’avenir : « L’eau pourrait être utilisée comme ressource in situ lors d’une future exploration », selon Shuai Li.