Dans une agence de Pôle emploi à Montpellier, en avril 2016. / PASCAL GUYOT / AFP

Le premier ministre Edouard Philippe avait prévenu. « Je ne suis pas sûr que les chiffres du chômage de juillet soient exceptionnels », avait lancé le chef du gouvernement, jeudi 24 août dans la matinée sur le plateau de BFM-TV. Après une baisse en juin, le chômage repart en effet à la hausse en juillet.

Le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) en France métropolitaine a augmenté de 1 % en un mois, s’établissant à un peu plus de 3,518 millions de personnes (+ 34 900), selon les données rendues publiques jeudi par les services du ministère du travail et par Pôle emploi. La tendance est identique si les outre-mer sont prises en compte, le total pour l’ensemble du territoire français s’élevant alors à 3,775 millions (+ 1 % en un mois).

Sur le dernier trimestre, le nombre de personnes sans emploi est également en augmentation avec une hausse de 1,3 % (+ 46 300). Sur cette période, cette tendance est visible dans toutes les catégories d’âge dans la catégorie A en France métropolitaine : + 2,3 % pour les moins de 25 ans, + 1,4 % pour les personnes entre 25 et 49 ans et + 0,7 % pour les plus de 50 ans.

Toutes catégories confondues (A, B, C, D et E), le nombre de demandeurs d’emploi en France métropolitaine s’élevait fin juillet à 6,327 millions de personnes.

Le PIB en hausse

Cette tendance à la hausse intervient pourtant dans un contexte économique favorable pour le pays. Le taux de chômage, mesuré cette fois par l’Insee, selon une méthode différente de Pôle emploi, a reculé de 0,1 point au deuxième trimestre pour s’établir à 9,5 % de la population active en France, retrouvant son niveau de 2012. Et le taux d’emploi des 15-64 ans, qui mesure le nombre de personnes ayant un travail par rapport à l’ensemble de la population concernée, est de 65,3 %, un niveau jamais atteint depuis 1980.

Après trois années de croissance décevantes (1 % en 2014 et 2015, 1,1 % en 2016), le PIB devrait de son côté progresser de 1,6 % en 2017. Et même si l’inflation est un peu remontée, la consommation des ménages résiste bien avec une hausse de 0,3 % au deuxième trimestre.

Seul l’indicateur de Pôle emploi, connu pour sa forte volatilité, reste dans le rouge. Ces prochains mois, les chiffres de l’emploi pourraient en outre pâtir d’une baisse des contrats aidés financés par l’Etat.