A Trafalgar Square dans le centre de Londres lors d’un rassemblement contre le Brexit, le 13 septembre. / DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP

Au moins 20 milliards d’euros. C’est la somme que la première ministre britannique Theresa May va proposer de verser pour solder le divorce entre le Royaume-Uni et l’Union européenne (EU), affirme The Financial Times (FT).

Olly Robbins, le conseiller de la dirigeante pour l’UE, a informé de cette offre ses homologues dans les diverses capitales européennes, selon le quotidien financier dans sa dernière édition numérique de mardi 19 septembre, citant des sources proches du dossier s’exprimant sous le couvert de l’anonymat.

Cette annonce sera formellement faite par Mme May vendredi à Florence, en Italie, dans le cadre de son discours sur l’UE. Le Royaume-Uni n’avait, jusqu’à présent, pas donné le moindre chiffre quant à la somme qu’il entendait verser pour solde de tout compte avec l’UE après son départ, prévu le 29 mars 2019.

Ardoise britannique

Si Bruxelles n’a pas non plus communiqué sur ce point, plusieurs hauts représentants de l’Union ont affirmé auprès de l’Agence France-Presse que la facture à régler par les Britanniques serait plutôt comprise entre 60 et 100 milliards d’euros.

La contribution nette de Londres au budget de l’UE en 2015, dernier chiffre disponible, s’était montée à 10,75 milliards d’euros, selon des documents de la Commission européenne et du Parlement européen. Les 20 milliards d’euros ne seraient donc que la somme due par le Royaume-Uni pour solder son engagement. Le budget étant voté pour sept ans et court jusqu’en 2020.

Toutefois, insiste un diplomate de haut rang auprès du Financial Times, ce versement n’effacerait pas complètement l’ardoise britannique, concernant les divers engagements financiers auprès de l’UE. Les conseillers de Mme May n’ont pas commenté les affirmations du quotidien financier. Jusque-là, la position du gouvernement britannique était d’attendre que l’UE avance son propre chiffre, avant d’y répondre.