Grève des routiers : deuxième jour de mobilisation, quelques blocages prévus
Grève des routiers : deuxième jour de mobilisation, quelques blocages prévus
Le Monde.fr avec AFP
A l’appel de la CGT et FO, les chauffeurs prévoient de bloquer l’accès à des dépôts de carburant. La ministre des transports les recevra jeudi.
Blocage du trafic routier lundi 25 septembre près d’un dépôt de carburant à Vern-sur-Seiche. / DAMIEN MEYER / AFP
Les routiers de la Confédération générale du travail (CGT) et Force ouvrière (FO) commencent, mardi 26 septembre, leur deuxième journée de mobilisation contre la réforme du code du travail. Ils prévoient de bloquer à nouveau l’accès à des dépôts de carburant.
Des actions « se mettent en place dans le Nord, à Rouen, Caen, Nantes, Rennes et Marseille », a déclaré à l’Agence France-Presse Jérôme Vérité, secrétaire général de la CGT-Transports. De son côté, Bruno Lefebvre, de FO, a relevé des mobilisations dans « un dépôt de bus à Rennes », sur un rond-point fréquenté du sud de Rouen, à Carquefou près de Nantes, sur une voie d’accès à Marseille, ou encore dans la zone industrielle nord de Lens.
« En solidarité avec leur mouvement », le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Pierre Laurent, a annoncé qu’il se rendrait dans la journée au point de blocage des routiers à Gennevilliers (Hauts-de-Seine).
La grève, lancée lundi, a donné lieu à plusieurs dizaines de manifestations et blocages, rapidement levés toutefois après l’intervention des forces de l’ordre. Malgré les menaces de pénuries d’essence, la situation était « normale » à la mi-journée et « la quasi-totalité des dépôts de carburants est libre d’accès », a déclaré le ministère des transports. « En conséquence, l’approvisionnement des stations-service est assuré normalement. »
Rendez-vous au ministère jeudi
La ministre des transports, Elisabeth Borne, a annoncé qu’elle recevrait jeudi les syndicats des routiers et les représentants des organisations patronales du secteur.
Opposés à la réforme du code du travail, les chauffeurs dénoncent la possibilité de « faciliter » les licenciements économiques dans les grands groupes, « l’affaiblissement » des représentants du personnel ou encore le plafonnement des indemnités prud’homales. Plus spécifiquement, ils s’inquiètent de la possibilité de négocier dans l’entreprise des éléments de rémunération (13e mois, prime d’ancienneté…), jusque-là fixés par la branche professionnelle.
« Aucun accord d’entreprise ne pourra être moins disant que la convention collective. Affirmer le contraire est un mensonge et une manipulation », a répliqué l’Organisation des transports routiers européen (OTRE), syndicat patronal. Deux autres organisations patronales – la Fédération nationale des transports routiers (FNTR) et Transports et logistique de France (TLF ) – ont de leur côté dénoncé « un mouvement politique ».