Isnilon Hapilon, « l’émir » de l’EI en Asie du Sud-Est, tué aux Philippines
Isnilon Hapilon, « l’émir » de l’EI en Asie du Sud-Est, tué aux Philippines
Le Monde.fr avec AFP
Tout comme Omar Maute, un autre chef djihadiste, il a été tué dans les combats pour reprendre la ville de Marawi, dans le sud du pays.
Des avis de recherche du FBI étaient diffusés pour retrouver Isnilon Hapilon. / AP
Isnilon Hapilon, un chef islamiste qui figure sur la liste américaine des « terroristes les plus recherchés », a été tué dans les combats pour reprendre la ville de Marawi, dans le sud des Philippines, a annoncé lundi 16 octobre le ministre philippin de la défense. Les analystes présentent Hapilon, 51 ans, comme « l’émir » de l’Etat islamique (EI) en Asie du Sud-Est, où le groupe veut établir un califat au moment où il subit des revers en Irak et en Syrie.
« [Nos troupes] ont réussi à avoir Isnilon Hapilon et Omar Maute. Ils ont été tués tous les deux », a déclaré à la presse le ministre, Delfin Lorenzana, en référence à deux des chefs djihadistes ayant participé à la prise de quartiers entiers de Marawi le 23 mai. Ils avaient joint leurs forces et participé à la prise de quartiers entiers de Marawi le 23 mai.
C’est une tentative manquée de capture d’Hapilon par les autorités qui avait déclenché cette attaque. Les djihadistes avaient semé le chaos à Marawi, la plus grande ville musulmane des Philippines catholiques.
Une récompense de 5 millions de dollars pour toute information
Washington avait proposé une récompense de cinq millions de dollars pour toute information permettant l’arrestation de Hapilon, le présentant comme un commandant de haut niveau d’Abou Sayyaf. Ce groupe établi dans le sud des Philippines est considéré par les Etats-Unis comme une « organisation terroriste étrangère ». Le groupe des deux frères Maute a également prêté allégeance à l’EI.
Selon M. Lorenzana, Hapilon et Omar Maute ont été tués à l’aube lors de l’ultime assaut des forces terrestres philippines contre les djihadistes retranchés à Marawi. Leurs corps feront l’objet de tests ADN en raison des récompenses proposées par les gouvernements américain et philippin, a ajouté le ministre. « Ce développement signifie que l’incident Marawi est quasiment terminé. Nous pourrions annoncer la fin des hostilités dans un ou deux jours. »
Depuis le 23 mai, plus de 1 000 personnes ont été tuées et 400 000 habitants ont été déplacés. Hapilon est également accusé d’avoir été mêlé à l’enlèvement en 2001 de trois Américains, dont deux avaient ensuite été tués.