Somalie : au moins 10 morts dans deux explosions
Somalie : au moins 10 morts dans deux explosions
Deux véhicules piégés ont explosé à proximité d’un hôtel de la capitale Mogadiscio.
Des habitants portent un homme blessé après l’explosion d’une voiture piégée à Mogadiscio, le 28 octobre. / Farah Abdi Warsameh / AP
Deux véhicules piégés ont explosé à intervalle rapproché, samedi 28 octobre, près d’un hôtel de Mogadiscio, la capitale somalienne, faisant au moins dix morts et onze blessés, a annoncé un responsable de la police. Des coups de feu ont également été entendus près de l’établissement, l’hôtel Nasa-Hablod, a ajouté la même source.
« Une voiture piégée a explosé à l’entrée de l’hôtel Nasa-hablod et des coups de feu ont suivi. Nous n’avons pas les détails, mais cela ressemble à une attaque coordonnée. Un minibus piégé a aussi explosé à un carrefour proche », a déclaré le responsable de la police.
Aamin, le principal service d’ambulances de Mogadiscio, a annoncé sur son compte Twitter avoir transporté « 15 personnes blessées, dont une femme » et avoir vu « plusieurs morts ».
Explosion took place at z opposite of Nasa Hablood 2 Hotel. We have transported 15 wounded people among them 1 fema… https://t.co/poDbg7PwBd
— AaminAmbulance (@Aamin Ambulance)
Des témoins ont confirmé que des coups de feu avaient suivi les deux explosions. Mais la zone étant bouclée par les services de sécurité, il n’était pas possible de déterminer si des hommes armés avaient envahi l’hôtel.
Un gouvernement fragile
Il y a deux semaines, un attentat au camion piégé mené dans le centre de Mogadiscio – le plus meurtrier de l’histoire de la Somalie – avait fait au moins 358 morts. Même si l’attaque n’a pas été revendiquée, les autorités sont persuadées que celle-ci a été commise par les islamistes somaliens Chabab – liés à Al-Qaida –, qui lancent fréquemment des attentats-suicides dans la capitale somalienne et ses environs.
Depuis août 2011, les Chabab ont été chassés de Mogadiscio, avant de perdre l’essentiel de leurs bastions. Depuis, ils ont juré la perte du fragile gouvernement central somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 22 000 hommes de la force de l’Union africaine (Amisom).
Aujourd’hui, ils contrôlent encore de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, souvent dans la capitale, et contre des bases militaires, somaliennes ou étrangères.
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