« Cette publication et le travail effectué par les médias sont bienvenus », a salué le gouvernement allemand lundi 6 novembre, à propos de des révélations contenues dans l’enquête sur les « Paradise Papers ». Les documents « jettent une lumière sur les structures, les acteurs et les bénéficiaires de monde fiscaux parallèles », a déclaré Steffen Seibert, le porte-parole du gouvernement.

« Cela soutient ce qui est important pour nous, à savoir la transparence au niveau international, et accentue les pressions sur les pays qui bloquent ce processus », a-t-il ajouté, estimant ainsi que cela constituait une importante contribution à la lutte contre l’évasion fiscale.

Un porte-parole du ministère allemand des Finances a déclaré qu’il serait utile que ces « Paradise Papers » soient mis à disposition du fisc allemand.

L’Union européenne (UE) a, de son côté, annoncé une réunion, mardi 7 novembre, des ministres des finances de l’UE, pour établir une liste noire des paradis fiscaux à travers le monde.

Cette initiative n’est toutefois pas nouvelle, puisque les pays européens cherchent depuis des mois à se mettre d’accord sur l’élaboration d’une telle liste. L’affaire des « Paradise Papers » les pousse à accélérer leurs travaux, mais aucune décision n’est attendue mardi, ont précisé des responsables européens.

Les « Paradise Papers » désignent la nouvelle enquête menée par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et ses 96 médias partenaires, issus de 67 pays, dont Le Monde, le Guardian et le New York Times.

Ces révélations lèvent une partie du voile sur les coulisses de la finance offshore, et notamment les structures complexes utilisées par la Couronne britannique et par l’entourage de chefs d’Etat, comme celui de Donald Trump, aux Etats-Unis, et de Justin Trudeau, au Canada.