L’essentiel

Le détail du vote en carte

Le chiffre

3 ans

Malgré le vote des Vingt-Huit, Emmanuel Macron a réaffirmé, sur son compte Twitter, que le glyphosate serait interdit « au plus tard dans trois ans » en France :

« J’ai demandé au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour que l’utilisation du glyphosate soit interdite en France dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans trois ans. »

Le vote des Etats membres de l’UE a toutefois suscité des réactions différentes au sein du gouvernement français. Ainsi, alors que Brune Poirson, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la transition écologique, Nicolas Hulot, a fait savoir que la « France [restait] déterminée à sortir du glyphosate en moins de cinq ans », le ministre de l’agriculture, Stéphane Travert, s’est, lui, déclaré « heureux » que les Etats membres de l’Union européenne soient parvenus à un accord.

L’Allemagne ne s’est finalement pas abstenue

A Berlin, le vote allemand a ouvert une crise grave entre le ministre de l’agriculture, le conservateur bavarois Christian Schmidt (CSU) et la ministre social-démocrate de l’environnement, Barbara Hendricks (SPD) : selon elle en effet, « il avait été clairement établi que l’Allemagne, lors de la réunion du comité d’appel, devait s’abstenir ». « Apparemment, le représentant du ministère fédéral de l’agriculture à Bruxelles a reçu une instruction différente de celle dont nous avions convenue, a déclaré Mme Hendricks dans un bref communiqué au vitriol. Quiconque souhaitant établir une relation de confiance entre interlocuteurs ne peut se comporter de cette façon. »

La citation

« Tout convergeait vers une interdiction. »

Du côté des organisations non gouvernementales (ONG) de défense de la santé et de l’environnement, l’indignation domine : Générations futures, Foodwatch et la Ligue contre le cancer ont ainsi déploré ce vote, aussitôt l’annonce faite.