Sous pression, Snapchat dévoile sa nouvelle interface
Sous pression, Snapchat dévoile sa nouvelle interface
Le PDG de Snap inc., Evan Spiegel, a présenté la nouvelle version de l’application de messages et de vidéos. Elle se veut plus simple et centrée sur les préférences de l’utilisateur.
Son lancement était prévu pour lundi 4 décembre mais Snapchat va commencer à déployer dès cette semaine sa nouvelle version, dont l’ergonomie a été repensée dans un souci de simplification – hâté par des résultats financiers décevants. Le fondateur de cette application de partage de messages et de vidéos, Evan Spiegel, a détaillé la nouvelle mouture dans une note parue mercredi 29 novembre sur le site Axios. Que faut-il en retenir ?
« Séparer le social du média »
Par cette formulation, le patron de Snapchat explique que, désormais, les contenus partagés par les amis se distingueront plus facilement de ceux postés par les médias, les marques et les influenceurs.
Snapchat redesign demo video
Durée : 01:08
L’écran d’accueil de l’application reste inchangé : l’utilisateur atterrit directement sur la fonction caméra. En faisant glisser – « swiper » – vers la gauche, il retrouvera les comptes et les « stories » de ses amis, les personnes qu’il a décidé de suivre. En allant à droite depuis la caméra, il retrouvera les contenus des éditeurs.
Cet espace appelé « Discover » regroupe les éditions d’actualité proposées par des médias (dont Le Monde fait partie pour la version française) mais aussi les événements sponsorisés, des stories géolocalisées et stories officielles – c’est-à-dire des collections de vidéos et de snaps autour d’un thème (le superbowl, les Oscars, etc.) et dont la curation est faite à la main par des employés de Snapchat. Ce qui lui conférerait, selon le PDG, une meilleure qualité que sur les fils d’actualités d’autres plates-formes.
Des contenus fondés sur les goûts de l’utilisateur
Dans son billet, Evan Spiegel explique vouloir s’inspirer de Netflix, qui « utilise des programmes d’apprentissage automatique pour recommander du contenu aux abonnés en fonction de ce qu’ils ont regardé par le passé ». Les fils de contenus de l’utilisateur seront rangés selon son historique de consultation et ses habitudes, passés à la moulinette des algorithmes de Snapchat. Préférence sera donc faite aux médias et aux personnalités qu’il a décidé de suivre.
Un tâcle aux réseaux sociaux (surtout Facebook)
Evan Spiegel insiste dans sa tribune : Snapchat n’est pas un réseau social mais plutôt une messagerie qui partage des « textos visuels ». Au-delà de l’effet d’annonce, l’entreprise sise à Los Angeles tient à se distinguer de Twitter ou Facebook, cette dernière lui ayant beaucoup emprunté en lançant à son tour son propre module de stories et de filtres.
« Les réseaux sociaux sont alimentés par des fake news parce que le contenu conçu pour être partagé n’est pas forcément celui conçu pour délivrer des informations fiables. » Et d’ajouter : « Snapchat est apparu au début comme une alternative aux réseaux sociaux, où les gens pouvaient envoyer des photos et des vidéos à leurs amis sans la pression des likes, des commentaires. »