Le FSB (service de sécurité russe) a annoncé, samedi 30 décembre, l’arrestation du responsable de l’explosion d’une bombe qui a fait 18 blessés mercredi dans un supermarché de Saint-Pétersbourg, rapportent les agences de presse russes. L’attentat a été revendiqué vendredi par l’organisation Etat islamique.

Cette explosion, à quatre jours du réveillon du Nouvel An, qui marque le début de la période des fêtes pour les Russes avant le Noël orthodoxe (le 7 janvier), avait fait redouter une attaque terroriste d’ampleur.

Les autorités craignent notamment le retour en Russie de djihadistes ayant combattu en Syrie et en Irak. Près de 4 500 Russes sont partis pour l’étranger afin de combattre « du côté des terroristes », disait à la mi-décembre le directeur du FSB, Alexandre Bortnikov.

Attentat en avril

En avril, Saint-Pétersbourg avait déjà été visé par un attentat dans son métro, qui avait fait 16 morts et des dizaines de blessés. Il avait été revendiqué par un groupe peu connu lié à Al-Qaida. L’auteur présumé de cette attaque, Akbarjon Djalilov, un homme de 22 ans originaire du Kirghizistan, une ex-République soviétique d’Asie centrale, avait été tué dans l’attentat.

A la mi-décembre, les services de sécurité avaient annoncé avoir démantelé une cellule de l’EI. Selon les enquêteurs, elle s’apprêtait à commettre des attentats le 16 décembre à Saint-Pétersbourg, notamment dans la très touristique cathédrale Notre-Dame-de-Kazan. Le président Vladimir Poutine avait alors appelé son homologue américain, Donald Trump, pour le « remercier » de renseignements transmis par la CIA ayant permis d’arrêter ces terroristes présumés.