Quelles sont les disciplines qui ont la cote à l’université ?
Quelles sont les disciplines qui ont la cote à l’université ?
Par Eric Nunès
En 2016-2017, les inscriptions ont notamment augmenté en sciences de la terre, en sciences humaines et sociales, en Staps, tandis qu’elles diminuaient en droit et AES.
Université Paris-II Panthéon Assas, en février 2012. / Camille Stromboni - (CC BY-NC-ND 2.0)
1 623 500 étudiants, c’est ce que comptaient les universités françaises en 2016-2017. Par rapport à l’année précédente, les effectifs ont augmenté de plus de 30 000. S’ils diminuent en doctorat (– 2,3 %) et restent stables en cursus master (+ 0,8 %), ils sont en hausse en cursus licence (+ 2,8 %), notamment du fait de l’augmentation continue des inscriptions des nouveaux bacheliers (+ 3,1 %, + 1,8 % si l’on ne prend pas en compte les élèves des classes préparatoires, pour qui une inscription parallèle en fac est désormais obligatoire).
Mais toutes les disciplines ne sont pas égales face à l’afflux d’étudiants : les scientifiques ont été nettement les plus attractives, indique une note ministérielle mise en ligne le 9 janvier.
L’appétence pour les sciences, où est inscrits près d’un quart des étudiants à l’université, confirme une tendance déjà remarquée : en effet, c’est la troisième année consécutive que les disciplines générales scientifiques attirent plus d’étudiants, en hausse de 2,6 % sur un an si l’on déduit les inscriptions des élèves de prépas (c’est le chiffre hors classe prépa qui sera donné dans la suite de cet article).
Les sciences de la Terre, de la vie et de l’univers voient même leurs effectifs faire un bond de 5,7 %, les sciences fondamentales et applications de 3,1 %. A l’inverse, en plurisciences (généraliste), l’année 2016 -2017 enregistre un fort recul de 13,3 %.
Staps : dix ans de hausse des inscriptions
Les sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps), continuent, elles aussi, d’avoir le vent en poupe. « Les inscriptions sont toujours plus nombreuses depuis dix ans », rappellent les auteures de l’étude. Dans cette filière qui prépare aux métiers du sport, la hausse a néanmoins ralenti ces dernières années (12,4 % en 2013-2014, 5,5 % en 2014-2015, 5 % en 2015-2016 et 2,8 % en 2017), du fait de la mise en place, par beaucoup d’établissements, de capacités d’accueil limitées, rappelle la note. Cette filière est en effet celle qui a le plus fréquemment pratiqué le tirage au sort ces dernières années, quand le nombre de candidats de l’académie ayant choisi Staps en vœu préféré était supérieur au nombre de places.
La santé est un autre secteur où le nombre d’étudiants progresse, de 1 %. Alors que la première année commune des études de santé (Paces) reculait légèrement en 2015-2016 (– 0,5 %), les effectifs sont repartis à la hausse l’an dernier, affichant une augmentation de 0,4 %. A noter que les femmes y sont largement majoritaires (68,5 %).
Les étudiants sont également plus nombreux que l’année précédente en sciences humaines et sociales (+ 3,8 %) ; en sciences économiques-gestion (+ 0,6 %), et en langues (+ 0,7 %). Enfin, les instituts universitaires de technologie (IUT) voient leurs effectifs croître légèrement depuis 2013 (+ 0,3 %).
Les arts, lettres, et sciences du langage font partie des rares disciplines à voir leur nombre d’étudiants baisser (– 3,5 %). Là encore, les femmes sont très largement majoritaires (69,6 % des effectifs). Les plus fortes baisses concernent le droit (– 2,3 %) et l’administration économique et sociale (AES), qui affiche une baisse de 1,2 %, après une chute de près de 12 % en 2015-2016.