Un ancien membre de la campagne de Benoît Hamon mis en examen pour viol
Un ancien membre de la campagne de Benoît Hamon mis en examen pour viol
Le Monde.fr avec AFP
Placé en garde à vue mardi, Gilbert Cuzou est visé par cinq plaintes de militantes du PS qui ont participé à la campagne présidentielle de Benoît Hamon.
Le conseiller régional d’Ile-de-France Gilbert Cuzou, ancien membre de l’équipe de campagne de Benoît Hamon, a été mis en examen vendredi 26 janvier par un juge d’instruction pour viol et agressions sexuelles.
Placé en garde à vue mardi, Gilbert Cuzou, 34 ans, est visé par cinq plaintes de militantes du Parti socialiste (PS) qui ont participé de près ou de loin à la campagne présidentielle de l’ancien candidat socialiste Benoît Hamon.
Il a été présenté vendredi à un juge d’instruction, qui l’a mis en examen pour viol, agressions sexuelles, harcèlement sexuel et viol, et l’a placé sous contrôle judiciaire, a fait savoir son avocat, Me Philippe Ohayon. L’enquête se poursuit sous l’égide de deux magistrats instructeurs.
Faits qui se seraient déroulés en juin 2017
Interrogé par l’Agence France-Presse, l’avocat a mis en garde contre toute précipitation. « On est dans le microcosme du Parti socialiste, qui est tout autant un réseau affectif que politique. Les faits sont donc complexes et nécessitent de vraies investigations. Le contrôle judiciaire est logique », a-t-il déclaré. Une enquête préliminaire avait été ouverte en octobre après le dépôt de deux premières plaintes.
Dans la foulée, Gilbert Cuzou avait été exclu de son groupe politique au conseil régional, Alternative écologiste et sociale (AES), qu’il avait intégré quelques jours plus tôt. « Les faits décrits sont graves. (…) Cette exclusion durera le temps que la justice se prononce », avait expliqué à l’époque le président du groupe AES, Mounir Satouri.
Depuis, trois autres femmes ont porté plainte, dont une pour viol, pour des faits qui se seraient déroulés en juin 2017, pendant la campagne des élections législatives. « Dans toutes les organisations dans lesquelles il y a des relations de pouvoir et des hiérarchies, on sait qu’aujourd’hui il existe des faits de harcèlement et potentiellement d’agressions sexuelles, et je ne souhaite pas que [le mouvement de dénonciation] retombe », a réagi jeudi sur France 2 Benoît Hamon, qui a fondé le mouvement Génération.s après sa défaite à la présidentielle.