Un cours sur le bonheur fait salle comble à l’université de Yale
Un cours sur le bonheur fait salle comble à l’université de Yale
Par Caroline Pain
Intitulé « la psychologie et la belle vie », il a séduit 1 200 étudiants de cette prestigieuse université américaine.
Près de 1 200 étudiants se sont inscrits au nouveau cours de Yale sur « la psychologie et la belle vie ». / John Loo ( CC by 2.0 )
Et si leur propre épanouissement était un sujet qui passionnait les étudiants ? C’est le pari qu’a fait l’université américaine Yale avec son nouveau cours « Psychology and the Good Life », soit « la psychologie et la belle vie ».
Le New York Times rapporte que dès l’ouverture des inscriptions, le 12 janvier, 300 étudiants s’étaient manifestés. Six jours plus tard, le cours était délocalisé pour pouvoir accueillir les 1 200 inscrits, soit près d’un quart des étudiants de licence.
Laurie Santos, la professeur de psychologie qui donne ce cours, explique dans une interview à la chaîne de télévision NBC News que l’idée lui en est venue à la lecture d’études sur l’état émotionnel sur les campus. « Les étudiants sont dans un environnement où ils se sentent anxieux à cause des notes, stressés par le temps dont ils disposent, dépassés par tout ce qu’ils ont à faire… Et j’ai le sentiment qu’on risque de passer à côté de leur potentiel. »
Méditer dix minutes par jour
Pour entrer dans une université comme Yale, qui fait partie de l’« Ivy League » – c’est-à-dire les huit meilleures facs des Etats-Unis –, les jeunes travaillent intensément pendant plusieurs années, et une fois entrés, ils continuent souvent sur la même lancée.
Comme en témoigne Alannah Maynez, une étudiante en première année citée par le New York Times. « Le fait qu’un cours comme ça attire autant d’étudiants montre bien à quel point les étudiants sont fatigués de rester indifférents à leurs émotions – quelles soient positives ou négatives – pour qu’ils puissent se concentrer sur leur travail, la prochaine étape, la prochaine réussite. »
Mais un cours sur le bonheur ne veut pas dire un cours sans travail personnel. Méditer dix minutes par jour, dormir huit heures, faire une bonne action, ou encore écrire les cinq choses pour lesquelles on est reconnaissant… Voilà le genre de « devoirs » auxquels Alannah et le millier d’autres étudiants qui ont choisi ce cours vont devoir s’atteler. L’enseignante leur recommande aussi d’essayer de réduire le temps qu’ils passent sur les réseaux sociaux – une tâche loin d’être des plus faciles.