Propos racistes du numéro 2 du FNJ, Davy Rodriguez : la victime porte plainte
Propos racistes du numéro 2 du FNJ, Davy Rodriguez : la victime porte plainte
Le Monde.fr avec AFP
Le videur d’une boîte de nuit lilloise accuse l’assistant parlementaire du député FN, Sébastien Chenu, d’insultes à caractère raciste et de violences légères.
Le cadre du FN accusé de propos racistes est assistant parlementaire du député du Nord, Sébastien Chenu. / Cyril Bitton / french-politics pour Le Monde
Le videur d’un bar, visé samedi soir par des propos racistes lancés par le numéro 2 du Front national de la jeunesse (FNJ), Davy Rodriguez, a décidé de porter plainte, lundi 12 mars, a annoncé le parquet de Lille à l’Agence France-Presse.
Il a accusé ce cadre du parti d’extrême droite, également assistant parlementaire du député FN Sébastien Chenu, d’insultes à caractère raciste et violences légères. L’enquête préliminaire ouverte par le parquet a été confiée à la sûreté urbaine de Lille. M. Rodriguez a été suspendu dimanche par le FN à titre conservatoire.
Dans une vidéo mise en ligne sur Twitter samedi, on voit M. Rodriguez visiblement agité à la sortie d’un bar de Lille où se tenait le congrès du FN tout le week-end. Les personnes qui l’accompagnent tentent de l’apaiser, en faisant référence à la présidente du Front national : « Mais calme-toi, Davy, tu n’as aucun intérêt à t’énerver ! Tu crois que Marine aimerait te voir comme ça ? » M. Rodriguez répond qu’il n’en a « rien à foutre ».
« Stop, t’es assistant parlementaire », lui rappelle ensuite un autre ami. Puis, le numéro 2 du FNJ semble prononcer « espèce de nègre de merde », à l’endroit d’une tierce personne, qui s’avère donc est le videur du bar dans lequel plusieurs membres du Front national ont passé la soirée de vendredi.
« Cabale politique »
Dans un tweet, M. Rodriguez a nié « formellement avoir tenu les propos racistes qui me sont prêtés ». Interrogé par le site d’information Buzzfeed News, il affirme ensuite que la vidéo est « un pur montage » et dénonce « une cabale politique ».
La Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) a par ailleurs annoncé lundi dans un communiqué vouloir saisir la justice pour que que « l’auteur de cette injure à caractère racial connaisse une sanction exemplaire ».