Le campus d’HEC, à Jouy-en-Josas. / Jean-Marc Biais/HEC via Campus

L’hirondelle de la croissance fera-t-elle le printemps du MBA ? C’est la question que pose ce supplément. Et que se posent nombre de cadres, qui piaffent et aimeraient sortir de leur routine, après des années de stagnation de leurs salaires, de leurs carrières, pour prendre enfin la barre, partir à la conquête du monde.

MBA, Master of Business ­Administration, « mondialisation bien accastillée », pourrait-on traduire… Les entreprises cherchent leurs skippeurs. Et réciproquement. Larguer les amarres, entreprendre la grande traversée… Quoi de mieux qu’un MBA, diplôme planétaire par excellence ? Reste à choisir le bon.

MBA « full time », MBA « part time », Executive MBA… On verra dans les pages qui suivent qu’il y en a pour tous les goûts, de toutes les couleurs, à tous les prix. Un grand marché – à l’ancienne. Ce supplément fait le tour des étals : ils sont bien approvisionnés.

Les Français, une fois n’est pas coutume, s’en sortent plutôt bien. Certes, l’Insead a cédé sa première place mondiale à Stanford, et HEC a renoncé à sa vingtième place, dans le très prisé Top 100 du Financial ­Times. Mais trois autres french business schools – Edhec, ­Essec, EM Lyon – y ont fait leur entrée. En attendant Polytechnique et Paris-Dauphine, qui se sont embarquées à leur tour pour le grand large, l’une avec son Executive Master – mis en place par un ancien directeur de… l’Essec –, l’autre en partenariat au long cours avec l’Université du Québec à Montréal.

Surtout, qui l’eût cru, c’est en France que les cadres « MBAtifiés » peuvent espérer obtenir l’un des meilleurs ROI – « return on investment » (retour sur investissement) – de la planète, derrière la Suisse, les Etats-Unis, le Canada, mais devant l’Australie, le Royaume-Uni, Singapour et même… l’Allemagne !

L’époque rebat les cartes. A l’heure de #metoo et comme pour célébrer le 50anniversaire de la première femme ayant décroché son MBA (c’était en 1968), ­l’Insead va augmenter le nombre de ses bourses pour féminiser davantage ses effectifs.

Reste le contenu de ces MBA. Etre « dans le top mondial », aller « plus loin », « plus vite », c’est bien. Mais pour aller où ? La question du sens, que l’on trouve ­désormais à tous les étages de l’enseignement supérieur, n’épargne pas les cadres dirigeants et ceux qui aspirent à l’être. « La notion d’éthique dans le business, ce n’est pas que “la cerise sur le gâteau”. Cela va devenir un impératif pour le futur des entreprises », prévient un candidat à l’EuroMBA d’Audencia dans ces colonnes.

Pour promouvoir son MBA « business ethics », Kedge Business School affirme qu’elle « va à l’encontre d’une lecture simplement libérale de l’économie et du rôle de l’entreprise ». A HEC aussi, « les cours d’éthique et de ­responsabilité sociale de l’entreprise sont obligatoires ». Encore une histoire de Français… Que nenni ! Le programme de la très respectée Harvard Business School en 2018 ? « Réinventer le capitalisme ». Si si… Chiche !

Participez au MBA Fair du Monde, samedi 17 mars à Paris

Le groupe Le Monde organise, samedi 17 mars, au palais Brongniart, à Paris, la huitième édition du MBA Fair, le Salon des MBA & Executive Masters.

Cet événement est destiné aux cadres qui souhaitent donner un nouvel élan à leur carrière, et renforcer leur employabilité. Sont attendus les responsables de plus de 35 programmes de MBA et d’Executive Masters parmi les plus reconnus des classements internationaux, dans des domaines variés : stratégie, marketing, finances, ressources humaines et management… Des conférences thématiques animées par un journaliste du Monde, ainsi que des prises de parole organisées par les écoles présentes sont également prévues.

L’entrée est gratuite, la préinscription est recommandée pour éviter l’attente.

Ce Salon sera précédé de la publication, dans Le Monde daté du jeudi 15 mars, d’un supplément sur les MBA, à retrouver également sur notre page Lemonde.fr/mba.