En Colombie, les dissidents des FARC estimés à 1 200 combattants
En Colombie, les dissidents des FARC estimés à 1 200 combattants
Le Monde.fr avec AFP
Ces combattants se financent par le trafic de drogue et cherchent à s’allier avec d’autres groupes comme l’ELN.
Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) n’ont pas tous embrassé une reconversion politique. Les dissidents de l’ex-guérilla, qui n’ont pas adhéré au processus de paix, sont estimés à 1 200 combattants en Colombie, a signalé mardi 20 mars le général Alberto Mejia, commandant des forces armées. Il a rappelé que les FARC, aujourd’hui désarmées et reconverties en parti politique sous le même acronyme, avaient dénoncé la désertion de 500 de leurs membres.
« C’est la liste initiale que nous avions il y a environ 16 mois, mais leur nombre a augmenté dans certaines régions du pays, passant d’abord de 500 à 700, puis à 1 000. »
Depuis la signature fin novembre 2016 de l’accord de paix, au moins 248 dissidents sont morts, ont été arrêtés ou se sont livrés aux autorités, selon le général Mejia, qui n’a pas précisé si ces groupes ont accru leurs effectifs avec d’ex-guérilleros ou par le recrutement forcé ou volontaire.
Ces chiffres ont été publiés après l’annonce de la mort de neuf dissidents présumés lors d’une attaque contre les premier et septième fronts des FARC, actifs dans le département du Guaviare (sud-est).
Des tentatives d’alliance
Les groupes dissidents, qui continuent à utiliser le nom de l’ex-guérilla, se livrent au « narcotrafic et au développement des activités criminelles dans des zones où ils essaient de faire alliance avec l’Armée de libération nationale (ELN) et le Clan del Golfo » entre autres, a ajouté le général Mejia.
Considérée comme la dernière rébellion active du pays par le gouvernement, l’ELN, qui compte environ 1 500 combattants, est engagée depuis février 2017 dans des pourparlers de paix avec le gouvernement, pour mettre fin à plus de 50 ans de confrontation armée.
Le Clan del Golfo, principal gang du pays, est issu de paramilitaires d’extrême-droite démobilisés sous le gouvernement de l’ex-président Alvaro Uribe (2002-2010).
Le nouveau parti de la Force alternative révolutionnaire commune a admis qu’en tant que guérilla il avait financé ses actions avec de l’argent issu du trafic de drogue, et s’est engagé à coopérer avec le gouvernement dans l’éradication volontaire des cultures illicites, notamment de coca, base de la cocaïne dont la Colombie et le premier producteur mondial.