Plan pour le logement : 24 territoires sélectionnés au lieu de 15
Plan pour le logement : 24 territoires sélectionnés au lieu de 15
Le Monde.fr avec AFP
Ce plan quinquennal a pour objectif de favoriser l’accès à un logement sans passer au préalable par un centre d’hébergement d’urgence.
Un chantier à Paris. / JOEL SAGET / AFP
Vingt-quatre territoires ont été choisis pour une mise en œuvre accélérée du plan quinquennal pour le Logement d’abord, a annoncé, vendredi 30 mars, à l’Agence France-Presse (AFP) le ministre de la cohésion des territoires, Jacques Mézard.
Au total, quinze agglomérations (dont celles de Lyon, de Lille, de Nice et de Strasbourg), quatre conseils départementaux (Seine-Saint-Denis, Pas-de-Calais, Sarthe, Doubs) et trois communes (Toulouse, Amiens, Mulhouse) ont été sélectionnés. Deux autres projets sont co-portés par une métropole et un conseil départemental.
« Ce qu’on a voulu, c’est commencer rapidement en faisant des appels aux territoires pour voir ceux qui étaient volontaires pour accélérer le processus. Au départ, on avait dit quinze territoires, mais nous avons reçu 31 réponses formelles », a expliqué M. Mézard, qui sera en déplacement vendredi à Montpellier sur ce sujet.
Selon lui, la multiplication des candidatures s’explique par « l’envie d’avancer » des collectivités, confrontées elles aussi au problème des sans-abri et à la saturation chronique des centres d’hébergement d’urgence.
« Un processus long »
Ce plan quinquennal, présenté en septembre à Toulouse par le chef de l’Etat, a pour objectif de favoriser l’accès à un logement sans passer au préalable par un centre d’hébergement d’urgence.
Il prévoit de porter les logements très sociaux (réservés à un public très fragile) à 40 000 par an dès 2018, d’ouvrir sur cinq ans 10 000 places en pensions de famille et de créer 40 000 places supplémentaires sur cinq ans dans le parc locatif privé.
« Ce plan ne va pas réussir en six mois, c’est un processus long. On sait que ce sera dur, mais on y croit. Nous sommes convaincus que c’est la bonne démarche et on veut réussir », insiste le ministre.
Les associations, qui ne cessent de dénoncer un hébergement d’urgence à bout de souffle, soutiennent le projet mais s’interrogent toutefois sur le budget qui lui sera alloué. Début mars, elles fustigeaient « un coup de rabot » de 57 millions d’euros en quatre ans sur les centres d’hébergement et de réinsertion sociale. « On ne va pas prendre de l’argent sur l’hébergement d’urgence pour le mettre sur le Logement d’abord », promet le ministre.