Peter Sagan a devancé au sprint le Suisse Silvan Dillier. / Michel Spingler / AP

En patron, Peter Sagan a réussi son pari. Pas toujours en forme en ce début de saison, parfois un peu décevant comme sur Milan-San Remo, le triple Champion du monde a pris les choses en main sur la course de Paris-Roubaix, dimanche 8 avril.

Parti à 55 km de l’arrivée en solitaire, le Slovaque a rattrapé les échappés matinaux avant de les décrocher un à un, excepté le surprenant Silvan Dillier, suffisamment solide pour accrocher la deuxième place. Sagan remporte son deuxième « monument » après le Tour des Flandres en 2016. Il est aussi le premier coureur à lever les bras avec le maillot de champion du monde sur les épaules depuis Bernard Hinault, en 1981.

Impériale sur les Classiques pavées depuis le début de la saison, l’équipe Quickstep a cette fois manqué son coup. Philippe Gilbert a d’abord tenté de partir dans la trouée d’Arenberg avant de se faire reprendre, tout comme Zdenek Stybar un peu plus tard. Niki Terpstra, vainqueur du Tour des Flandres la semaine passée, a tenté de mener la poursuite derrière Sagan, sans succès : il doit se contenter de la troisième place.

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Un coureur gravement blessé

Cette édition n’aura pas souri aux Français : Arnaud Démare affichait des grandes ambitions mais il a très rapidement été distancé, incapable de s’accrocher aux meilleurs du peloton ou de rester en tête de groupe. Adrien Petit et Christophe Laporte ont tenu plus longtemps mais n’ont jamais joué les premiers rôles. Le premier Français à l’arrivée, Marc Sarreau, doit se contenter d’une 26e place. On notera quand même la belle performance de Tanguy Turgis, qui termine à seulement 19 ans son premier Paris-Roubaix.

Paris-Roubaix 2018 aura aussi été marqué par la terrible chute de Michael Goolaerts dès le deuxième secteur pavé. Le coureur belge de Crelan a été victime d’un malaise cardiaque, il a été réanimé puis transporté en urgence à l’hôpital de Lille. Son pronostic vital est toujours engagé.