SNCF : Darmanin assure que la reprise de la dette se fera « sans augmentation d’impôt »
SNCF : Darmanin assure que la reprise de la dette se fera « sans augmentation d’impôt »
Le Monde.fr avec AFP
Selon le ministre de l’action et des comptes publics, cette reprise pourrait être financée par une diminution de la dépense publique.
C’est une phrase d’Edouard Philippe qui n’a pas manqué de provoquer une polémique. La reprise de la dette de la SNCF demandera « un effort supplémentaire des contribuables », a-t-il écrit mardi 24 avril dans une lettre adressée aux syndicats, avant de préciser qu’aucun nouvel impôt ne serait créé pour financer cet « effort ». Le ministre de l’action et des comptes publics, Gérald Darmanin, a confirmé mercredi 25 avril que la reprise par l’Etat d’une partie de la dette de la SNCF à partir de 2020 se ferait sans « impôt nouveau » et sans « augmentation d’impôt ».
« Il est évident que c’est bien l’argent du contribuable qui va payer la facture, et qui va donc payer la dette. » Mais « il n’y aura aucune augmentation d’impôt et aucun impôt nouveau », a assuré M. Darmanin sur Franceinfo.
« Diminuer la dépense publique »
L’Etat s’est engagé à reprendre progressivement, à partir du 1er janvier 2020, une partie « substantielle » de la dette de SNCF Réseau, qui était de 46,6 milliards d’euros à la fin de 2017 et continue de s’alourdir.
« Nous le ferons sans impôt, car nous le ferons en diminuant la dépense publique », a-t-il ajouté, sans préciser la part de la dette que l’Etat reprendrait à son compte, et par conséquent l’effort qu’il devrait accomplir en matière de baisse des dépenses.
Cette reprise pourrait compromettre les objectifs du gouvernement, qui s’est engagé à maintenir le déficit sous 3 % du déficit sur l’ensemble du quinquennat, annonçant même un retour à l’équilibre des comptes publics à l’horizon 2022.
« Nous verrons en 2020 à combien nous serons de déficit et de pourcentage de dette », a déclaré sur ce point M. Darmanin, en insistant sur le fait que le gouvernement avait tenu l’an dernier son objectif de réduction du déficit, ramené à 2,6 % du PIB, respectant ainsi les critères européens pour la première fois depuis dix ans.