Ollanta Humala et sa femme Nadine Heredia, devant chez eux à Lima, lundi 30 avril au soir. / Joel Alonzo / AP

Quatre jours après la décision du Tribunal constitutionnel d’ordonner leur libération, l’ex-président péruvien Ollanta Humala et son épouse sont sortis de prison lundi 30 avril, après neuf mois de détention provisoire pour des accusations de corruption.

L’ex-président (2011-2016) a été libéré vers 18 heures (1 heure, mardi à Paris), des problèmes administratifs ayant retardé sa libération, attendue vendredi, au lendemain de la décision de la cour.

M. Humala, 55 ans et son épouse, Nadine Heredia, 41 ans, avaient été placés en détention provisoire en juillet 2017 à la demande du parquet, qui réunit des documents et des preuves afin de les juger pour blanchiment d’argent. Ils sont soupçonnés d’avoir reçu 3 millions de dollars (2,5 millions d’euros) du géant du BTP brésilien Odebrecht pour la campagne électorale de 2011.

Des scandales de corruption à profusion

Selon les déclarations à la justice de l’ancien patron d’Odebrecht au Pérou Jorge Barata, cet argent aurait été remis à M. Humala à la demande du parti du président brésilien de l’époque, Luiz Inacio Lula da Silva. Dans le cadre de l’enquête, un juge avait ordonné leur placement en détention provisoire pendant dix-huit mois.

En vingt-cinq ans, quatre des cinq derniers présidents péruviens ont été touchés par des scandales de corruption.