Budget de la PAC : la France juge « inacceptables » les propositions de Bruxelles
Budget de la PAC : la France juge « inacceptables » les propositions de Bruxelles
Le Monde.fr avec AFP
La Commission européenne a plaidé mercredi pour une baisse « d’environ 5 % » des fonds alloués à la politique agricole commune.
Le gouvernement français a jugé « inacceptables », mercredi 2 mai, les propositions budgétaires de Bruxelles sur la politique agricole commune (PAC). La Commission européenne a plaidé mercredi pour une baisse « d’environ 5 % » des fonds alloués à la PAC et à la politique de cohésion de l’UE, consacrée aux régions les plus pauvres, dans une proposition de budget pour la période 2021-2027.
« Une telle baisse, drastique, massive et aveugle, est simplement inenvisageable » et « la France ne pourra accepter aucune baisse de revenu direct pour les agriculteurs », fait savoir le ministère de l’agriculture dans un communiqué. Cette baisse fait porter « un risque sans précédent sur la viabilité des exploitations en impactant dangereusement les revenus des agriculteurs, pour qui les aides directes constituent un filet de sécurité essentiel », explique-t-il.
Le gouvernement défend « une modernisation et une simplification de la PAC pour protéger les agriculteurs face aux aléas climatiques et à la volatilité des marchés mondiaux, libérer le développement des entreprises agricoles et agroalimentaires, et accompagner la transition environnementale », selon le texte.
« Point de départ des négociations »
Ces propositions ne constituent toutefois « que le point de départ des négociations qui vont s’engager au niveau européen », rappelle le ministère. Dès maintenant, le gouvernement va les « analyser de manière approfondie ». Le texte rappelle que la France est prête à un budget européen à 27 en expansion, sous plusieurs conditions : « Une modernisation des politiques, de nouvelles ressources propres, des conditionnalités dans l’emploi des fonds de solidarité européens et une suppression des rabais sous toutes leurs formes. »
Il s’agit d’une « réduction modérée du financement de la politique agricole commune et de la politique de cohésion, de 5 % environ dans les deux cas, afin de tenir compte de la nouvelle réalité d’une Union à 27 » après le Brexit, a fait valoir la Commission dans un document de présentation.