Perquisition chez le gynécologue accusé d’abus sexuels à Los Angeles
Perquisition chez le gynécologue accusé d’abus sexuels à Los Angeles
L’université qui employait le médecin a reçu plus d’une centaine de témoignages de femmes l’accusant d’actes abusifs.
Le gynécologue de l’université de USC est sous le coup d’investigations pour abus sexuels. AFP / Robyn Beck | ROBYN BECK / AFP
La police de Los Angeles (LAPD) a perquisitionné jeudi 14 juin le domicile de George Tyndall, l’ex-gynécologue de l’université USC accusé d’abus sexuels remontant à trente ans par des dizaines de femmes, sans donner de détails sur les éléments prélevés. « Le docteur n’a pas été arrêté » et aucun dossier n’a pour l’instant été transmis au bureau de la procureure de Los Angeles, a précisé le porte-parole du LAPD Mike Lopez à l’AFP. « Plus de 100 personnes ont contacté le LAPD » à propos de George Tyndall et les enquêteurs mènent des entretiens pour écouter leurs accusations ou témoignages, a-t-il ajouté.
Des centaines de personnes ont contacté une ligne téléphonique spéciale mise en place par l’université USC à propos de l’ex-médecin.
Négligence de l’université
Une dizaine de plaintes au civil, certaines en nom collectif, ont déjà été déposées contre lui et l’université USC, visée pour négligence, pour ne pas avoir protégé les étudiantes et réagi plus tôt aux dénonciations des abus présumés dès la fin des années 80.
George Tyndall, qui nie tout acte abusif, a démissionné l’an dernier à l’issue d’un accord amiable avec USC. Il est accusé d’avoir pénétré avec ses doigts voire sa main entière, souvent sans gant, le vagin de nombreuses patientes sans raison médicale, d’avoir attrapé les seins de certaines, et d’avoir photographié les organes génitaux de dizaines d’entre elles.
Il aurait fait des commentaires lubriques sur leur corps et leurs organes génitaux, parfois des remarques racistes et homophobes, entre autres.
Malgré des plaintes multiples d’étudiantes et infirmières, il n’a pas été inquiété jusqu’à une enquête interne en 2016 lorsqu’une infirmière s’est plainte au centre de gestion des agressions sexuelles de l’école, qui a révélé des pratiques d’examens pelviens anormales.
Le scandale, qui a entraîné la démission du président de l’université Max Nikias, rappelle l’affaire Larry Nassar, l’ex-médecin sportif de l’université d’Etat du Michigan condamné à 175 ans de prison pour avoir agressé sexuellement plus de 300 anciennes jeunes sportives.