Querelles diplomatiques entre Athènes et Moscou
Querelles diplomatiques entre Athènes et Moscou
Le Monde.fr avec AFP
Les deux pays annoncent des expulsions de diplomates. En toile de fond, l’accord conclu entre Athènes et l’ex-République yougoslave de Macédoine sur son futur nom.
La Russie a annoncé mercredi 11 juillet qu’elle allait expulser deux diplomates grecs en réponse à l’expulsion de diplomates russes en poste à Athènes, événement qui contraste avec les traditionnelles relations excellentes qu’entretenaient les deux pays.
Citant des sources diplomatiques, le journal grec Kathimerini rapporte que les autorités grecques ont expulsé deux diplomates russes et ont interdit l’accès au territoire grec à deux autres diplomates, les soupçonnant d’avoir cherché à saboter l’accord conclu entre Athènes et l’ex-République yougoslave de Macédoine sur son futur nom de « République de Macédoine du Nord ».
La Grèce « a pris des mesures pour garantir l’intérêt national » après une « ingérence » de responsables russes dans le règlement de la dispute entre la Grèce et l’ex-République yougoslave de Macédoine, ont confirmé des sources gouvernementales à l’Agence France-Presse.
« Des attitudes violant le droit international »
« Le gouvernement grec veut des bonnes relations avec tous les Etats, mais ne peut pas accepter des attitudes violant le droit international et ne respectant pas les autorités grecques », a par ailleurs déclaré le porte-parole du gouvernement, Dimitris Tzanakopoulos, à la télé Skaï. « Dans ce cadre, des mesures ont été prises », a-t-il ajouté. Ni M. Tzanakopoulos ni les sources n’ont toutefois confirmé la nature de ces « mesures », ni fourni plus de détails.
Athènes et Skopje ont signé à la mi-juin un accord pour résoudre leur différend vieux de vingt-sept ans sur l’usage du nom de Macédoine, visant notamment à lever le verrou grec à l’entrée dans l’Organisation du traité de l’Atlantique nord de l’ancienne petite république yougoslave.
L’Alliance doit prendre acte mercredi de cette avancée lors de son sommet à Bruxelles en stipulant qu’elle est prête à intégrer l’ex-République yougoslave de Macédoine une fois l’accord, qui prévoit le changement de nom de cet Etat en « Macédoine du Nord », pleinement appliqué à Skopje, soit dans plusieurs mois.