Contraint de refaire une partie des soudures du réacteur nucléaire de l’EPR en construction à Flamanville (Manche), EDF a annoncé, mercredi 25 juillet, que le démarrage de la centrale était décalé d’un an.

Le chargement du combustible est désormais prévu au quatrième trimestre 2019, et l’objectif de coût de construction est une nouvelle fois alourdi, de 400 millions d’euros, à 10,9 milliards d’euros. EDF avait annoncé en avril avoir constaté des « écarts de qualité » sur des soudures de la tuyauterie du réacteur en construction.

La fermeture de la centrale de Fessenheim retardée

Le groupe assure aujourd’hui avoir contrôlé 148 des 150 soudures : parmi elles, 33 « présentent des écarts de qualité et vont faire l’objet d’une réparation ». Vingt autres vont être refaites car elles ne respectent pas les exigences « de haute qualité » définies par EDF même si elles ne présentent pas de défaut à proprement parler. Dix autres soudures nécessiteront une « justification spécifique » auprès de l’Autorité de sûreté nucléaire.

A la suite des nouveaux retards de Flamanville, le gouvernement a aussitôt confirmé qu’il entendait repousser d’autant la fermeture programmée de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), doyenne du parc nucléaire français. Cette fermeture « est liée au démarrage de l’EPR de Flamanville », a déclaré un porte-parole du ministère de la transition écologique. « Le retard d’un an du chargement du combustible de l’EPR de Flamanville, au quatrième trimestre 2019, décale donc l’arrêt de la centrale de Fessenheim. »