Deux détenus s’évadent par les toits de la maison d’arrêt de Colmar
Deux détenus s’évadent par les toits de la maison d’arrêt de Colmar
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Les deux détenus sont frères. Ils se sont évadés par les toits dans la nuit de dimanche à lundi.
Deux détenus se sont évadés dans la nuit de dimanche 29 à lundi 30 juillet par les toits de la maison d’arrêt de Colmar (Haut-Rhin), selon la direction de l’administration pénitentiaire. L’évasion de ces deux hommes, qui sont frères, a été constatée « lundi matin à 6 h 30 ». « Le parquet a été saisi » et « un dispositif de recherche a été mis en place », a précisé dans un communiqué l’administration pénitentiaire. Selon Le Républicain Lorrain, les deux frères purgeaient à Colmar « des peines supérieures à cinq ans de prison pour vols en réunion ».
Les deux détenus, originaires des pays de l’Est, ont réussi à creuser le plafond de leur cellule avant de s’échapper par les toits, selon des sources concordantes interrogées par l’Agence France-Presse (AFP).
En 2013, trois détenus s’étaient évadés de cette maison d’arrêt, et de la même manière, la nuit de la Saint-Sylvestre.
Des précédents
« Il y a eu plusieurs évasions à Colmar par les toits (…) L’administration a essayé de renforcer les plafonds pour éviter cela, mais ça n’a pas fonctionné », a réagi auprès de l’AFP la déléguée régionale FO-Pénitentiaire, Fadila Doukhi. « Ce que je trouve dramatique et regrettable, c’est qu’on met des rustines partout et qu’on ne cherche pas de solutions durables (…). La vétusté de la maison d’arrêt [de Colmar] menace la sécurité. Des détenus se sont plaints de leurs conditions de détention et des agents se sont plaints de leurs conditions de travail », a dit Mme Doukhi. Selon l’administration pénitentiaire, la maison d’arrêt de Colmar comptait en effet 166 détenus au 1er juillet 2018 pour 120 places opérationnelles.
Toutefois, les deux maisons d’arrêt du Haut-Rhin, celle de Colmar et celle de Mulhouse, doivent être remplacées par un nouvel établissement situé à Lutterbach, dans la banlieue de Mulhouse. Les travaux doivent débuter en septembre, selon l’administration pénitentiaire.
Cette évasion survient près d’un mois après celle, spectaculaire, du braqueur Redoine Faïd, et quelques heures avant la remise, lundi 30 juillet dans l’après-midi, du rapport de l’Inspection des services pénitentiaires sur les conditions de sa fuite de la prison de Réau à la ministre de la justice, Nicole Belloubet.