L’été 2018 est le deuxième plus chaud de l’histoire en France
L’été 2018 est le deuxième plus chaud de l’histoire en France
Même s’il est difficile d’attribuer cet événement climatique au réchauffement de la planète, cette hausse correspond aux tendances annoncées des modèles climatiques.
Des gens profitent d’une fontaine, à Nice, pendant les fortes chaleurs, le 1er août 2018. / ERIC GAILLARD / REUTERS
L’été 2018 aura été le deuxième plus chaud de l’histoire en France, selon Météo-France, mardi 28 août, loin toutefois derrière celui de 2003 et sa canicule meurtrière. Cette année-là, avec une moyenne de 23,1 °C, la température avait en effet dépassé de 3,2 °C les normales de saison. En troisième position arrivent ex æquo les étés 2015 et 2017, avec une anomalie de + 1,5 °C.
Au-delà d’une vague de chaleur exceptionnelle dans l’ensemble du pays du 24 juillet au 8 août, « l’été 2018 a été marqué par la persistance quasi continue de températures supérieures aux valeurs saisonnières », a fait savoir Météo-France dans un communiqué. A quelques jours de la fin de l’été météorologique, le 31 août, la température moyenne de la saison a été supérieure à la normale de « près de 2 °C ».
Même s’il est difficile d’attribuer des événements météorologiques spécifiques au réchauffement de la planète, cette hausse des températures correspond aux tendances annoncées des modèles climatiques.
Assèchement des sols
Le quart nord-est du pays a été particulièrement touché par cette chaleur de l’été 2018. Et « de la région parisienne aux Hauts-de-France, l’écart à la normale en 2018 a été plus proche de celui de 2003 avec seulement quelques dixièmes de degré d’écart ». La station de mesure de Paris-Montsouris a même enregistré plus de jours dépassant les 30 °C qu’en 2003 (26 jours contre 21), tout comme celle de Lille-Lesquin (15 jours contre 11 en 2003).
La pluviométrie a été globalement « légèrement déficitaire », avec des contrastes selon les régions. Le quart nord-est peu arrosé et victime de fortes chaleurs a ainsi enregistré un « assèchement important des sols superficiels ». Le soleil a lui été au beau fixe, avec un « ensoleillement excédentaire sur la quasi-totalité du pays ».
Parallèlement à cet été particulièrement chaud, Météo-France a noté il y a quelques jours les premières gelées précoces. En raison d’une masse d’air frais venant du nord-ouest de l’Europe, l’automne a fait une incursion le week-end dernier, faisant chuter les températures.
Le 26 août, certains records de froid ont été battus localement pour un mois d’août, avec - 0,9 °C à Mourmelon-Grand (Marne) ou 0,9 °C à Reims. « Une gelée sous abri au mois d’août est exceptionnelle ! », signale Météo-France.