Immobilier : la fin de la hausse des prix en vue
Immobilier : la fin de la hausse des prix en vue
Par Jérôme Porier
Meilleursagents.com prévoit une progression des prix des logements de 1,5 % d’ici à l’été 2019, avant un retournement de tendance.
« Les délais de vente continuent de baisser dans toutes les villes de France à l’exception de Bordeaux et Strasbourg » (Photo: Paris, quartier Belleville, immeubles passage du Buisson Saint Louis). / Danièle Schneider / Photononstop
Les prix de l’immobilier résidentiel devraient augmenter en moyenne de 1,5 % en France d’ici à l’été 2019, estime Meilleursagents.com dans un baromètre publié le 4 septembre. Cependant, « l’analyse des différents indicateurs montre que le changement de cycle n’est pas très loin, explique Sébastien de Lafond, président et fondateur de Meilleursagents.com. D’ici là, le marché devrait poursuivre sa dynamique actuelle telle que nous la connaissons depuis 2016, à un rythme plus modéré et avec des volumes inférieurs aux records de 2017. »
En 2018, le marché immobilier résidentiel devrait donc s’inscrire dans la continuité de 2016 et 2017, deux excellentes années pour les professionnels du secteur. En moyenne, les prix augmentent régulièrement depuis 2016 : +0,8 % en 2016, +1,7 % en 2017, +1,1 % depuis le 1er janvier 2018.
Dans 50 grandes villes, les prix ont diminué
A Paris, la hausse des prix est sensiblement plus forte qu’au plan national : +5,3 % en 2016, +6,7 % en 2017 et +4,6 % sur les huit premiers mois de 2018. Dans la capitale, les prix ont bondi de 41,5 % en dix ans. Il faut cependant noter que l’inflation de la pierre est loin d’être uniforme sur le territoire : sur les huit premiers mois de l’année 2018, plus d’un tiers (35 %) des cinquante plus grandes villes de France ont vu leurs prix diminuer.
Par ailleurs, le volume des ventes reste stable, à un niveau élevé : 960 000 transactions en 2017, 948 000 sur douze mois à mai 2018 (-1,25 %). Les délais de vente continuent de baisser dans toutes les villes de France à l’exception de Bordeaux et Strasbourg. Le marché immobilier reste donc généralement fluide, voire très fluide (trente-neuf jours en moyenne pour vendre un bien à Paris, quarante-cinq jours à Lyon).
Comme les durées d’emprunt ne peuvent plus augmenter, la probable remontée des taux d’intérêt par la Banque centrale européenne (BCE) annonce un retournement à l’horizon de l’été 2019. « Nous sommes donc bien, sinon à la veille d’un changement de cycle, du moins à l’avant-veille d’une modification profonde des conditions du marché et donc d’une inversion de ses tendances avec des prix qui devraient s’orienter modérément à la baisse à la rentrée 2019, soit dans un an », précise Thomas Lefebvre, directeur scientifique chez Meilleursagents.com.