Le départ du gouvernement de Laura Flessel lié à « sa situation fiscale »
Le départ du gouvernement de Laura Flessel lié à « sa situation fiscale »
Le fisc a récemment saisi la commission des infractions fiscales (CIF) après avoir découvert des manquements déclaratifs de la ministre concernant la société exploitant le droit à l’image de l’ancienne championne.
Laura Flessel, le 24 mai à Cannes. / LOIC VENANCE / AFP
En annonçant sa démission, mardi 4 septembre, Laura Flessel a invoqué des « raisons personnelles » pour justifier son départ du ministère des sports. Mais cela pourrait s’avérer plus politique qu’annoncé. La démission de la ministre est liée à sa « situation fiscale », a fait savoir une source proche du dossier, confirmant des informations de Mediapart.
Selon le site d’information, le fisc a récemment saisi la commission des infractions fiscales (CIF) après avoir découvert des manquements déclaratifs de la ministre concernant la société exploitant le droit à l’image de l’ancienne championne. La CIF pourrait ainsi déposer une plainte pénale pour fraude dans cette affaire.
875 parts sur 1000
Cette société — Flessel and Co —, a fait l’objet d’une « dissolution anticipée » le 30 septembre 2017. D’après le procès-verbal de dissolution, Laura Flessel y apparaissait propriétaire de 875 parts sur 1 000, son mari, Denis Colovic, de 125 parts. Selon Mediapart, « les sommes en cause s’élèvent à plusieurs dizaines de milliers d’euros d’impôt potentiellement éludés sur les trois derniers exercices de l’entreprise concernée ».
L’entourage de l’ancienne championne olympique d’escrime a toutefois tenté de minimiser la situation. Laura Flessel « n’a fait aucune erreur. Ce n’est pas la cause de son départ », a déclaré un proche de l’ex-ministre, selon lequel le litige concerne « sa société de droits à l’image dont son mari était gérant ».
Sollicitée par l’Agence France-Presse, l’administration fiscale a répondu que, « soumise au secret professionnel et fiscal, (elle ne pouvait pas) s’exprimer sur des dossiers particuliers ou en cours sans contrevenir à la loi ».