Ce qu’il faut retenir du rapport du GIEC sur la hausse globale des températures
Ce qu’il faut retenir du rapport du GIEC sur la hausse globale des températures
Le groupe d’experts sur l’évolution du climat alerte les Etats, dans un rapport publié lundi, des lourdes conséquences d’une augmentation des températures au-delà de 1,5 °C.
Le glacier Perito Moreno, en Argentine, le 12 mars 2018. / WALTER DIAZ / AFP
L’essentiel
- Dans un rapport de 400 pages, dont le « résumé à l’intention des décideurs politiques » a été publié lundi, les scientifiques exposent les conséquences d’un réchauffement des températures au-delà de 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels.
- Ces conséquences sont multiples : vagues de chaleur, extinctions d’espèces, déstabilisation des calottes polaires, montée des océans sur le long terme… Toute augmentation des températures au-delà de 1,5 °C aggraverait ces impacts sur l’environnement, selon le GIEC.
- Pour les experts, limiter la hausse à 1,5 °C passe par une réduction des émissions de CO2 de 45 % d’ici 2030 et la réalisation d’une « neutralité carbone » en 2050 – autrement dit, il faudra cesser de mettre dans l’atmosphère plus de CO2 qu’on ne peut en retirer.
Le chiffre
C’est la hausse des températures, par rapport à l’ère préindustrielle, estimée d’ici à 2100, si rien n’est fait pour infléchir la courbe des émissions de gaz à effet de serre. Pour les scientifiques, une telle hausse aurait des conséquences délétères sur l’environnement.
La citation
Nous avons remis le message aux gouvernements, nous leur avons donné les preuves, à eux de voir.
Le chercheur Jim Skea, membre du GIEC et de l’Imperial College de Londres, a relayé l’espoir ténu d’une réussite de ces objectifs, tout en rappelant aux dirigeants mondiaux leur responsabilité : « Les lois de la physique et de la chimie permettent [de limiter la hausse à 1,5 °C], ainsi que les technologies, le changement des modes de vie et les investissements. La dernière chose, à laquelle les scientifiques ne peuvent répondre, c’est si c’est faisable politiquement et institutionnellement. »
L’image
Pour aller plus loin
Le journaliste du service Planète du Monde, Pierre Le Hir, revient en détail sur les conclusions du rapport spécial du GIEC, rendu public lundi 8 octobre.
Dans sa chronique, Frédéric Joignot explique que l’empreinte colossale des activités humaines a précipité la terre dans une nouvelle ère géologique, où tous les écosystèmes sont affectés, appelée le « capitalocène ».
Esther Bailleul, chargée de mission au sein du Réseau pour la transition énergétique (CLER), explique dans un entretien au Monde la démarche et l’enjeu des « territoires à énergie positive ».
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