La PMA pour toutes les femmes « figurera » dans la loi de bioéthique, assure Agnès Buzyn
La PMA pour toutes les femmes « figurera » dans la loi de bioéthique, assure Agnès Buzyn
La ministre des solidarités et de la santé a affirmé sur RTL, dimanche 21 octobre, que « tous les feux sont au vert » concernant cette mesure.
Le gouvernement a bien l’intention d’inclure la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes les femmes dans le futur projet de loi bioéthique. C’est ce qu’a assuré la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, au cours du « Grand jury » RTL-Le Figaro-LCI dimanche 21 octobre.
L’extension de la PMA aux couples de femmes ou aux femmes célibataires, « c’est la seule mesure qui figurera de façon claire et nette dans cette loi puisque tous les feux sont au vert du côté du Conseil consultatif national d’éthique, du côté du Conseil d’Etat, des parlementaires », a affirmé la ministre.
Selon les derniers sondages, entre 60 et 75 % des Français sont favorables à l’ouverture à toutes les femmes de la procréation médicalement assistée, actuellement réservée aux couples hétérosexuels infertiles ou risquant de transmettre une maladie à l’enfant. Cette mesure était un engagement de campagne du candidat Macron.
Des réserves sur la congélation d’ovocytes
Agnès Buzyn s’est, en revanche, montrée plus réservée sur la congélation d’ovocytes pour les femmes trentenaires. « Je suis favorable à tout ce qui ouvre et donne plus de liberté, mais je souhaiterais qu’il y ait quand même des garde-fous pour que toutes les femmes à l’âge de trente ans en France ne décident pas de congeler leurs ovocytes pour faire des enfants à quarante ans », a estimé la ministre, réagissant à l’appel à étendre ce droit de la chanteuse Lorie, qui a 36 ans et est atteinte d’endométriose.
L’autoconservation des ovocytes est actuellement très encadrée : elle est autorisée pour des raisons médicales (cancers, etc.) ou pour une femme qui fait un don d’une partie d’entre eux. Il n’est, en revanche, pas permis de les conserver en prévision d’éventuels problèmes de fertilité dus à l’âge, après 35 ans. En septembre, le Comité d’éthique (CCNE) s’est déclaré favorable à cette nouvelle option.
« La loi de bioéthique pose la question de savoir si on peut le faire par confort à n’importe quelle femme de 30-35 ans, est-ce qu’elle aura le droit de se faire prélever ses ovocytes », a déclaré Agnès Buzyn.
Le gouvernement a prévu de présenter d’ici la fin de l’année un projet de loi de révision de la loi de bioéthique, qui sera débattu au Parlement durant le premier semestre 2019.