Fernando Azevedo e Silva avait été nommé à la tête de l’autorité publique olympique pour les Jeux de 2016. / YASUYOSHI CHIBA / AFP

Le président élu du Brésil, Jair Bolsonaro, a annoncé, mardi 13 novembre, la nomination au ministère de la défense du général de réserve Fernando Azevedo e Silva, ancien chef d’état-major qui avait occupé un poste-clé lors des Jeux olympiques de Rio 2016.

« Bonjour ! Je communique à tous la nomination du général de l’armée Fernando Azevedo e Silva au poste de ministre de la défense », a annoncé sur Twitter M. Bolsonaro, qui s’est rendu mardi à Brasilia pour une série de réunions, afin de préparer la transition avant son investiture, le 1er janvier.

Au total, le président élu d’extrême droite a déjà nommé sept membres d’un gouvernement très resserré, dont trois militaires. Le seul gros portefeuille qui n’a toujours pas été officiellement attribué est celui des affaires étrangères.

Le général Eduardo Villas Boas, commandant en chef de l’armée brésilienne, s’est félicité mardi de la nomination du nouveau ministre de la défense. « C’est un homme d’expérience, qui a joué un rôle-clé pour les Jeux olympiques. C’est le meilleur choix possible », a-t-il déclaré en marge d’une cérémonie à Curitiba. Il a également tenu à rappeler que, « même si plusieurs militaires sont appelés à participer au gouvernement », l’armée restait « apolitique et sans parti ».

Ancien parachutiste, comme Bolsonaro

Fernando Azevedo e Silva succédera à un autre général, Joaquim Silva e Luna, premier militaire à exercer ces fonctions depuis la création du ministère de la défense, en 1999, pour regrouper les ministères qui existaient pour chaque arme.

Passé à la réserve en septembre, le prochain ministre de la défense avait été nommé dans la foulée conseiller spécial du président de la Cour suprême, Dias Toffoli. Une nomination qui avait fait couler beaucoup d’encre, de nombreuses voix s’élevant contre la présence d’un représentant de l’armée au sein de la plus haute juridiction d’un pays encore marqué par les stigmates de la dictature militaire.

Ex-capitaine de l’armée, Jair Bolsonaro lui-même a toujours affiché son admiration pour ce régime. En août, quand il était encore chef d’état-major, le général Azevedo e Silva avait souhaité que les élections générales d’octobre, les plus polarisées de l’histoire récente du Brésil, se déroulent dans un climat de « conciliation et de tolérance ». Ancien parachutiste, comme M. Bolsonaro, il a fréquenté au même moment l’académie militaire d’Agulhas Negras, dans les années 1970.

En 2013, il avait été nommé par la présidente de gauche, Dilma Rousseff, à la tête de l’autorité publique olympique, chargée notamment de coordonner les travaux et préparatifs des Jeux de 2016.