Marseille : démission d’un vice-président LR de la métropole qui possédait un immeuble insalubre
Marseille : démission d’un vice-président LR de la métropole qui possédait un immeuble insalubre
Le Monde.fr avec AFP
Bernard Jacquier espère ainsi « éviter tout amalgame » entre la situation d’un logement qu’il possédait, jugé insalubre, et celle des appartements de la rue d’Aubagne.
Près de deux semaines après l’effondrement de deux immeubles vétustes du centre-ville, Bernard Jacquier, vice-président Les Républicains (LR) de la métropole d’Aix-Marseille-Provence, délégué à la commande publique et à la commission d’appel d’offres, a démissionné samedi 17 novembre.
L’élu, avocat en droit immobilier, a présenté samedi sa démission qui a été acceptée par la présidente de la métropole, Martine Vassal. Dans un communiqué, il explique vouloir « éviter tout amalgame » entre la situation d’un logement qu’il possédait dans le 3e arrondissement, dont les locataires ont été évacués il y a un an suite à un arrêté préfectoral d’insalubrité, et celle des appartements de la rue d’Aubagne (1er arrondissement) qui se sont effondrés.
« Il n’y a jamais eu dans ma démarche, la moindre recherche d’enrichissement et encore moins quelque négligence que ce soit vis-à-vis de la santé et de la sécurité d’autrui », souligne M. Jacquier qui assure que cet arrêté ne lui a jamais été notifié par le syndicat et le locataire.
Jeudi, le président LR de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Renaud Muselier, avait déjà pris la décision de suspendre deux vice-présidents de leur fonction : Xavier Cachard, propriétaire d’un appartement au numéro 65, et Arlette Fructus, également adjointe au logement à la mairie de Marseille.
Plus de 1 000 personnes évacuées
Par ailleurs, la mairie a annoncé samedi qu’un total de mille dix personnes, habitant 106 immeubles, ont été évacuées à Marseille par mesure de précaution depuis l’effondrement de ces deux immeubles le 5 novembre. Huit cents personnes sont hébergées dans quatorze hôtels de la commune et 210 ont trouvé une solution d’hébergement par leurs propres moyens, précise la ville dans un communiqué.
Selon la mairie, « 351 signalements ont été traités ou sont en cours de traitement et 212 visites ont été effectuées par les services municipaux compétents ». Parmi ces signalements, 33 ont fait l’objet de levées de doutes qui ont permis aux personnes évacuées de regagner leur logement, ajoute la mairie sous le feu des critiques depuis la mort de huit personnes retrouvées sous les décombres.