Parcoursup : calendrier raccourci, taux de boursiers revus… ce qui change en 2019
Parcoursup : calendrier raccourci, taux de boursiers revus… ce qui change en 2019
Par Camille Stromboni
Après une première année marquée par de nombreux dysfonctionnements, le gouvernement a effectué des ajustements avant l’ouverture de la plate-forme, le 22 janvier.
C’est sans doute avec un peu d’appréhension que les lycéens de terminale et les étudiants en réorientation vont faire leurs premiers pas sur Parcoursup. A partir de mardi 22 janvier, les candidats peuvent s’inscrire sur la plate-forme d’admission dans l’enseignement supérieur et formuler des vœux d’orientation. Après une première année marquée par la très longue attente de nombreux bacheliers pour décrocher leur formation, le système d’affectation évolue. Tout en défendant le bilan positif de cette réforme du début du quinquennat d’Emmanuel Macron, la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a prévu plusieurs ajustements.
- Un calendrier qui s’achève avant l’été
Principale évolution en 2019 : celle du calendrier. Pas question de revivre une phase d’admission s’étirant jusqu’au 5 septembre, avec le stress et l’incertitude ressentis chez de nombreux candidats, ainsi que des difficultés pour les formations du supérieur à organiser la rentrée. La phase principale d’admission s’achèvera désormais le 19 juillet.
Les délais laissés aux candidats pour répondre aux propositions d’admission sont raccourcis, avec cinq jours au départ, du 15 mai au 19 mai, puis trois jours jusqu’à la fin de la procédure. Enfin, trois « points d’étape » donnent la possibilité de demander un accompagnement supplémentaire sur leur projet d’orientation.
Lycéens et étudiants en réorientation peuvent toujours émettre jusqu’à dix vœux d’orientation – ainsi que des sous-vœux dans certaines filières – auxquels les établissements apporteront quatre réponses possibles : « oui », « non » (pour les formations sélectives), « oui si » (accepté à condition de suivre un parcours d’accompagnement) ou « en attente ». 14 000 formations sont désormais présentes sur la plate-forme.
- Un répondeur automatique après les épreuves du bac
Un nouvel outil doit participer à faciliter la vie des futurs candidats à l’enseignement supérieur : le « répondeur automatique ». Si le gouvernement a écarté le retour à une hiérarchisation des vœux des candidats qui existait auparavant, il a avancé un système hybride, optionnel. Après les épreuves écrites du bac, le 25 juin, ceux qui ont une idée très nette de ce qu’ils veulent faire auront la possibilité de donner leur ordre de préférence entre les formations. Avec le déclenchement d’une réponse automatique positive en cas de proposition d’admission aux vœux préférés, ce qui permettra au candidat de ne plus avoir à se connecter tous les jours, pour vérifier s’il a reçu de nouvelles propositions.
Les candidats connaîtront aussi désormais le rang du dernier « appelé » de la liste d’attente dans les formations en 2018. Ils pourront ainsi mieux évaluer la chance qu’ils ont d’y être retenus.
- Des règles géographiques assouplies
Le sujet a fait fortement débat pour la première année de Parcoursup : les quotas géographiques – ces taux maximaux de candidats hors secteur (le secteur correspondant, le plus souvent, à l’académie) fixés à l’entrée de chaque licence universitaire – vont évoluer en 2019.
Particulièrement en Ile-de-France : toutes les licences seront « désectorisées » pour les bacheliers des trois académies de la région (Paris, Versailles, Créteil). Jusqu’à présent, la frontière de l’académie était retenue dans la majorité des licences pour définir le secteur – hormis dans certaines disciplines, comme les sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps), qui recrutaient déjà à l’échelle régionale.
- Des quotas de boursiers revus
Dernière évolution à prévoir : celle des taux de boursiers minimaux, appliqués pour chacune des formations de l’enseignement supérieur, qui ont été fixés de manière très hétérogène sur l’ensemble du territoire. « Les taux de boursiers fixés par les recteurs permettront cette année de tenir compte de la diversité des situations tout en définissant une exigence nationale plus forte encore », a annoncé Frédérique Vidal, devant les sénateurs le 16 janvier.