Abdallah Djaballah, président du Parti pour la justice et le développement (islamiste), le 1er février 2019, à Alger. / RYAD KRAMDI / AFP

Plusieurs responsables de l’opposition algérienne se réuniront, mercredi 20 février, pour discuter d’une candidature unique à la présidentielle du 18 avril face au président sortant Abdelaziz Bouteflika. Une initiative mise à mal par la fin de non-recevoir d’Ali Ghediri, qui s’est déjà déclaré candidat.

L’invitation a été lancée par Abdallah Djaballah, président du Front pour la justice et le développement (FJD, islamiste) et ancien candidat à la présidentielle de 2004 face à M. Bouteflika.

Ali Benflis, ancien premier ministre de M. Bouteflika, devenu son principal adversaire lors des présidentielles de 2004 et 2014, ainsi qu’Abderrazak Makri, chef du Mouvement de la société pour la paix (MSP, principal parti islamiste) ont confirmé leur présence, ainsi que plusieurs représentants de partis de moindre envergure.

« M. Benflis participera à toute initiative qui permettra de sortir l’Algérie de la crise actuelle », a simplement expliqué à l’AFP Faycal Hardi, chargé de communication du parti Talaie Al-Hourriyet.

Deux partis pas invités

En revanche, le général à la retraite et candidat déclaré Ali Ghediri, arrivé il y a quelques mois de façon fracassante sur la scène politique algérienne, a fait savoir dans un bref communiqué qu’il ne prendrait pas part à la réunion, sans autre explication.

« Il n’y a pas d’ordre du jour préétabli, a confié à l’AFP le directeur de la communication du FJD Amine Saadi. « Tout doit être discuté. »

« Il n’est pas sûr que les 17 ou 20 participants se mettent d’accord sur un candidat » unique, a-t-il reconnu.

Elu pour la première fois en 1999 sans opposition, l’ensemble de ses adversaires s’étant alors retirés, M. Bouteflika a depuis été réélu trois fois avec à chaque fois plus de 80 % des voix au premier tour.

Deux partis historiques de l’opposition algérienne, le Front des forces socialistes (FFS) et le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) n’ont pas été invités, ces deux formations laïques ayant toutes deux annoncé vouloir boycotter la présidentielle.