Christina Koch effectuera la sortie avec l’Américain Nick Hague. Elle devait à l’origine être accompagnée de sa compatriote Anne McClain, ce qui aurait été la première fois de l’histoire que deux femmes effectuaient une telle sortie. / KIRILL KUDRYAVTSEV / AFP

Christina Koch devait à l’origine être accompagnée de sa compatriote Anne McClain. Mais la NASA a annulé, lundi 25 mars, la première sortie de deux femmes spationautes dans l’espace, qui devait avoir lieu vendredi, car il n’y a pas assez de combinaisons de la bonne taille à bord de la Station spatiale internationale (ISS). A la place, Christina Koch effectuera la sortie avec l’Américain Nick Hague.

Jusqu’à présent, seuls des hommes ou un homme et une femme ont effectué des sorties dans l’espace depuis le début de l’assemblage de la station en 1998 (soit 214 sorties à ce jour).

Anne McClain a effectué une sortie la semaine dernière – avec Nick Hague – et elle s’est aperçue que la taille « moyenne » de la partie supérieure dure du torse de la combinaison était celle qui lui allait le mieux. « Comme un seul torse de taille moyenne peut être préparé d’ici à vendredi 29 mars, Koch le portera », a expliqué la NASA dans un communiqué.

« La taille peut évoluer »

Les combinaisons spatiales à bord de l’ISS sont en fait un assemblage de parties combinées pour s’adapter aux corps des astronautes, a expliqué une porte-parole au centre spatial Johnson, à Houston, où sont basés les spationautes américains. Elle précise que deux parties supérieures de combinaisons pour chacune des trois tailles disponibles (moyen, grand et très grand) se trouvent à bord de l’ISS. Mais l’une des « moyennes » est une pièce de rechange qui nécessite douze heures de travail pour la préparer à une sortie.

Pourquoi ce problème de taille n’a-t-il pas été anticipé ? « Nous faisons de notre mieux pour anticiper les tailles de combinaisons dont aura besoin chaque astronaute, en fonction de la taille avec laquelle il s’est entraîné, a répondu Brandi Dean, la porte-parole. Mais la taille peut évoluer quand ils sont en orbite, en raison des changements que la vie en micropesanteur peut provoquer dans le corps. » « En outre, aucun environnement d’entraînement ne peut simuler complètement une sortie dans l’espace », a-t-elle poursuivi.