Présidentielle américaine : Barack Obama demande aux républicains de lâcher Donald Trump
Présidentielle américaine, J-96 : Barack Obama demande aux républicains de lâcher Donald Trump
De la diatribe du président américain contre le candidat républicain à l’avance confirmée de Hillary Clinton dans les sondages, l’essentiel de la campagne américaine.
Donald Trump montre la médaille Purple Heart qu’un ancien combattant lui a donnée, à Ashburn (Virginie), le 2 août. | ALEX WONG / AFP
Le fait du jour
La polémique n’en finit pas. Du président Barack Obama jusqu’à son propre camp républicain, Donald Trump fait l’objet de sévères critiques à la suite de ses attaques répétées contre la famille d’un officier musulman de l’armée américaine tombé au combat, un tabou aux Etats-Unis, et un faux pas qui pourrait se révéler coûteux politiquement. Avec une férocité qu’on lui connaissait peu, le chef de l’Etat a étrillé le candidat républicain en affirmant qu’il n’est « pas qualifié pour être président ». Le fait que M. Trump critique ainsi une famille « ayant fait des sacrifices extraordinaires pour ce pays, le fait qu’il ne semble pas avoir les connaissances de base autour de sujets essentiels en Europe, au Moyen-Orient, en Asie signifie qu’il est terriblement mal préparé pour ce poste », a-t-il lâché, avant d’interpeller les dirigeants du Parti républicain qui soutiennent le candidat, tout en dénonçant ses propos jugés outranciers : « Il y a un moment où on doit dire assez ! »
Richard Hanna, député républicain de l’Etat de New York, a annoncé, le même jour, dans un journal local, qu’il s’apprêtait à voter pour Hillary Clinton. Il devient ainsi le premier membre du groupe républicain à prendre position publiquement en faveur de la candidate démocrate contre M. Trump, qu’il considère comme « une honte nationale ». Même Chris Christie, gouverneur du New Jersey, jusque-là soutien indéfectible du candidat, a pris mardi ses distances avec les propos de M. Trump, « déplacés », selon lui.
La phrase du jour
« I always wanted to get the Purple Heart. This was much easier. »
En Virginie, un ancien combattant a offert au candidat républicain sa prestigieuse médaille Purple Heart. Le milliardaire a confié en avoir toujours voulu une, mais a estimé « plus facile » de l’obtenir de cette façon. M. Trump n’a jamais servi dans l’armée, il a bénéficié de plusieurs sursis à son incorporation pendant la guerre du Vietnam.
La vidéo du jour
Pence defends Trump in Gold Star family feud
Durée : 01:13
Lors d’un meeting, la mère d’un pilote de l’US Air Force est huée lorsqu’elle demande à Mike Pence, colistier de M. Trump, de réagir aux attaques du candidat républicain.
Le chiffre du jour
Selon une enquête Ipsos/Reuters, Mme Clinton devance désormais son rival républicain de 8 points. L’ex-secrétaire d’Etat accroît son avance de 2 points, quelques jours après la fin de la convention d’investiture de son parti et sur fond de polémique provoquée par les propos de M. Trump envers la famille du soldat. Elle est créditée de 43 % des intentions de vote, contre 35 % pour son adversaire.
La photo du jour
Barack Obama, à Washington, le 2 août. | SAUL LOEB / AFP
A suivre
Depuis les attaques de M. Trump contre la famille Khan, les médias se penchent à nouveau sur le passé du candidat dans les années 1960. Dans une longue enquête, The New York Times a rappelé qu’il a bénéficié de plusieurs sursis à son incorporation dans l’armée pendant la guerre du Vietnam : quatre à cause de ses études et un à cause d’un éperon osseux au pied. Il n’a jamais été enrôlé.
Obama: Trump n'est "pas qualifié" pour être président
Durée : 01:01