Zambie : le président Edgar Lungu réélu
Zambie : le président Edgar Lungu réélu
Le Monde.fr avec AFP
Le président en exercice a remporté l’élection présidentielle dès le premier tour avec 50,3 % des voix. Son principal rival, Hakainde Hichilema, dénonce un scrutin truqué.
Le président zambien Edgar Lungu dans un bureau de vote à Lusaka le 11 août. | DAWOOD SALIM / AFP
Le président zambien, Edgar Lungu, a été réélu au premier tour de l’élection présidentielle, selon les résultats annoncés lundi 15 août par la commission électorale, devançant son principal rival, Hakainde Hichilema, qui a dénoncé un scrutin truqué.
« Je déclare Edgar Lungu élu président de la Zambie », a clamé Esau Chulu, le président de la commission électorale, après avoir lu les résultats finaux, qui donnent M. Lungu vainqueur avec 100 000 voix d’avance sur M. Hichilema (1 860 877 contre 1 760 347 ; 50,3 % contre 47,6 %). Sept autres candidats se sont partagé quelque 40 000 voix.
M. Hichilema dénonce des manœuvres frauduleuses
Vendredi, la commission avait retardé la publication des premiers résultats, les opérations de décompte ayant pris plus de temps que prévu en raison d’un fort taux de participation. M. Hichilema avait critiqué dans la nuit de dimanche à lundi la lenteur du dépouillement et accusé le pouvoir de tenter d’en truquer les résultats.
Le groupe d’observation des Eglises chrétiennes (Christian Churches Monitoring Group, CCMG), qui avait déployé des milliers d’observateurs dans les bureaux de vote à travers le pays, avait lancé un appel au calme après ces accusations.
La Zambie élisait son président, dix-sept mois après la dernière élection, qui avait porté Edgar Lungu au pouvoir pour achever le mandat de Michael Sata, mort en octobre 2014. Lors de cette élection à un tour, M. Lungu l’avait emporté d’une très courte tête, avec moins de 1,5 % d’avance sur M. Hichilema. A l’époque, celui-ci avait déjà crié à la fraude électorale et contesté les résultats.
M. Lungu est cette fois élu pour un mandat de cinq ans et devra affronter la crise économique que traverse le pays, frappé par la chute du cours du cuivre, dont il est le deuxième producteur d’Afrique. La campagne électorale a été tendue et émaillée d’affrontements parfois violents entre les deux principaux partis, qui ont fait au moins trois morts et plusieurs blessés.