Elections au Gabon : au moins cinq morts dans les affrontements
Elections au Gabon : au moins cinq morts dans les affrontements
Le Monde.fr avec AFP
Les violences ont éclaté au lendemain de l’annonce par le comité électoral de la réélection d’Ali Bongo, avec 49,80 % des voix, contre 48,23 % pour le leader de l’opposition Jean Ping.
Le président réélu du Gabon, Ali Bongo, le 1er septembre. | MARCO LONGARI / AFP
Deux hommes sont morts dans la nuit de jeudi à vendredi 2 septembre dans un quartier de Libreville, à la suite d’affrontements avec les forces de sécurité.
Bekam Ella Edzang, 27 ans, étudiant en droit, est mort des suites d’une blessure par balle à l’abdomen après son hospitalisation, a constaté une journaliste de l’Agence France-Presse. Le corps d’un homme de 30 ans était par ailleurs emmené en procession par des manifestants dans le quartier de Nzeng-Ayong.
Au moins cinq personnes sont mortes depuis le début des affrontements à Libreville, capitale du Gabon, alors que des heurts éclatent entre les forces de l’ordre et les opposants au président réélu, Ali Bongo. Le gouvernement a, lui, annoncé un millier d’interpellations. Les violences ont éclaté au lendemain de l’annonce par le Comité électoral de la réélection d’Ali Bongo, avec 49,80 % des voix, contre 48,23 % pour le leader de l’opposition Jean Ping.
L’inquiétude des Nations unies
La France a réagi assez vite, appelant « toutes les parties à la retenue et à l’apaisement ; ce qui suppose un processus garantissant la transparence sur les résultats du scrutin ». Allant dans le sens de Jean Ping, perdant avec 5 594 voix d’écart, Jean-Marc Ayrault avait demandé dans la foulée de l’Union européenne que « les résultats des élections soient donnés bureau par bureau ». Le chef de la diplomatie française reconnaissait qu’un « doute » s’était installé.
Le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies a, quant à lui, fait part jeudi 1er septembre de sa « profonde préoccupation » face aux violences. Les quinze pays membres « ont appelé tous les candidats, leurs partisans, les partis politiques et les autres acteurs à rester calmes, à s’abstenir de tomber dans la violence ou d’autres provocations et à résoudre tout différend éventuel à travers les mécanismes constitutionnels et légaux établis », a déclaré l’ambassadeur de la Nouvelle-Zélande, Gerard van Bohemen, qui tient la présidence tournante du Conseil.