Accident du PDG de Total : deux employés impliqués buvaient au moment des faits
Accident du PDG de Total : deux employés impliqués buvaient au moment des faits
Le Monde.fr avec AFP
Le conducteur du chasse-neige et son superviseur, présents sur la piste, buvaient de l’alcool et ont été à ce titre partiellement responsables du drame, selon un rapport de l’autorité russe de l’aviation.
Christophe de Margerie à l’Elysée, en juin 2014. | DOMINIQUE FAGET / AFP
Deux ans après la mort du PDG de Total Christophe de Margerie, l’autorité russe de l’aviation met en avant, dans un rapport publié le 25 octobre, la responsabilité de deux employés de l’aéroport de Moscou dans l’accident d’avion.
Selon elle, le conducteur du chasse-neige et son superviseur, présents sur la piste, buvaient de l’alcool et ont été à ce titre partiellement responsables du drame, indique le rapport.
Christophe de Margerie a trouvé la mort le 20 octobre 2014 en même temps que les trois membres d’équipage du Falcon à bord duquel il se trouvait, l’appareil ayant heurté un engin de déneigement alors qu’il s’apprêtait à décoller de l’aéroport Vnoukovo de Moscou.
Le conducteur du chasse-neige, Vladimir Martinenko, s’est retrouvé « en situation de perte de conscience de la situation » et son superviseur n’a pas fait son travail correctement, indique l’IAC. M. Martinenko, et un ingénieur qui était de service ce soir-là, Vladimir Ledenev, ont tous les deux reconnu leur responsabilité à l’ouverture du procès au mois de juillet.
« Le véritable niveau de menace »
Mais l’accident aurait pu être évité si l’équipage de l’avion avait agi différemment et décidé d’arrêter la procédure de décollage après avoir repéré l’engin de déneigement, estime le comité intergouvernemental d’aviation (IAC).
« Un test de simulation a montré que si l’équipage avait décidé d’arrêter le décollage à ce stade et utilisé toutes les méthodes de freinage (…) il aurait sans doute été possible d’éviter la catastrophe », écrit l’IAC dans son rapport.
« Le fait de ne pas avoir décidé d’arrêter le décollage a sans doute été probablement le résultat d’un état psychologique et émotionnel de l’équipage loin d’être idéal, ce qui aurait pu avoir rendu difficile pour l’équipage d’évaluer le véritable niveau de menace. »
Ce commentaire fait référence au fait que l’équipage a attendu longtemps dans un aéroport qu’il ne connaissait pas et qu’il souhaitait rentrer le plus vite possible.