L’ENA, Paris 1 et l’ESCP quittent le regroupement Hesam Université
L’ENA, Paris 1 et l’ESCP quittent le regroupement Hesam Université
Le Monde.fr avec AFP
Le conseil d’administration d’Hesam, un des pôles universitaires parisiens, a approuvé la demande de retrait de l’université Panthéon-Sorbonne (Paris-I), de l’Ecole nationale administrative (ENA) et de l’école de commerce ESCP Europe.
Université Paris-I Panthéon-Sorbonne, site du Panthéon, octobre 2016 | CAMILLE STROMBONI/CC BY-ND 2.0
C’est désormais acté : trois établissements, l’ENA, l’ESCP Europe et l’université Panthéon-Sorbonne (Paris-I), se retirent du regroupement universitaire Hesam (Hautes Ecoles Sorbonne Arts et métiers) mettant un coup de frein à l’un des principaux regroupements d’établissements français du supérieur. Le vote du conseil d’administration d’Hesam a eu lieu mercredi 25 janvier après ceux des conseils de ces trois établissements le 11 janvier, par lesquels ils avaient manifesté leur souhait de quitter cette communauté d’universités et d’établissements (Comue).
Les retraits interviendront « le 30 mai pour Paris-I, le 14 juin pour l’ENA, le 10 juillet pour ESCP Europe », précise un communiqué d’Hesam. Ce projet, auquel appartiennent notamment le CNAM, Arts et métiers ParisTech et l’Ecole du Louvre, a vu le jour après le vote de la loi sur l’enseignement supérieur de juillet 2013, dite loi Fioraso, qui a instauré le regroupement des établissements de trois façons différentes : la Comue, l’association ou la fusion.
Visibilité à l’international
L’ambition du gouvernement était alors d’accroître la visibilité de l’enseignement supérieur français à l’étranger, alors que les classements internationaux, tels que celui de Shanghaï, revêtent une importance croissante aux yeux des étudiants étrangers et des communautés universitaires internationales. L’appellation « Sorbonne », portée par plusieurs universités parisiennes, est notamment un label très reconnu à l’international.
Alors qu’Hesam (Hautes Ecoles Sorbonne Arts et métiers) est un regroupement, les établissements choisissent généralement de fusionner car ce modèle semble être privilégié par le jury des Initiatives d’excellence (IDEX), un label très recherché en raison des moyens supplémentaires qu’il apporte. Le but de ces IDEX est de faire émerger en France des pôles universitaires de stature internationale et pluridisciplinaires. Les opposants à ces fusions –des syndicats d’enseignants ou d’étudiants – qualifient ces mouvements de « course au gigantisme », qui ne bénéficiera ni aux étudiants ni au personnel.