Le plan d’aide aux exploitations agricoles prolongé de trois mois
Le plan d’aide aux exploitations agricoles prolongé de trois mois
Le Monde.fr avec AFP
Ce dispositif a été peu utilisé en raison de son temps d’appropriation par les professionnels et les banques et du versement au même moment des aides européennes de la PAC.
Les pouvoirs publics étudient la possibilité de réaménager la prise en charge du dispositif d’année blanche en renforçant la part prise en charge par l’Etat. | MICHEL EULER / AFP
Le plan de refinancement des exploitations agricoles en difficultés est prolongé de trois mois jusqu’à fin juin, a annoncé samedi 25 février François Hollande, lors d’une rencontre du président avec les syndicats d’agriculteurs à l’occasion de l’ouverture du Salon de l’agriculture, a-t-on appris auprès du ministère de l’agriculture.
« Le gouvernement est convaincu de la nécessité de proroger les dispositifs prévus au-delà du 31 mars 2017 en les aménageant, pour les adapter à [la] situation et aux besoins spécifiques » des exploitations menacées par la crise agricole, indiquait le compte rendu du conseil des ministres vendredi.
Un dispositif peu utilisé
Présenté en octobre par Manuel Valls, alors premier ministre, ce plan « de consolidation et de refinancement des exploitations agricoles » prévoit la prise en charge de garantie des prêts par la Banque publique d’investissement (Bpifrance) et le cofinancement par l’Etat des coûts de report de certaines échéances bancaires de l’année en cours (année blanche).
Ce dispositif a été peu utilisé en raison de son temps d’appropriation par les professionnels et les banques et du versement au même moment des aides européennes de la PAC. Les pouvoirs publics étudient la possibilité de réaménager la prise en charge du dispositif d’année blanche en renforçant la part prise en charge par l’Etat.
Ils rappellent en outre la nécessité, avant d’engager une opération de refinancement des exploitations, « de permettre aux exploitants de conduire une analyse de leur situation structurelle » sans être sous la pression des difficultés de trésorerie, selon le compte rendu. Quelque 20 000 à 30 000 exploitants pourraient être intéressés selon le ministère.