En Corse, la campagne officielle pour les élections territoriales a débuté
En Corse, la campagne officielle pour les élections territoriales a débuté
Le Monde.fr avec AFP
Les nationalistes sont donnés favoris de ce scrutin, qui doit donner naissance à une collectivité unique sur l’île.
La campagne officielle pour les élections des 3 et 10 décembre, qui vont donner naissance à une nouvelle collectivité territoriale en Corse au début de 2018, a commencé lundi 20 novembre. Ce scrutin donnera naissance, le 1er janvier 2018, à une collectivité unique qui remplacera les deux conseils départementaux de Haute-Corse et de Corse-du-Sud, ainsi que la collectivité territoriale (CTC).
Huit listes ont été déposées en préfecture, mais Jean-François Baccarelli a déjà annoncé le retrait de sa liste écologiste, faute d’avoir pu boucler son budget de campagne. A deux semaines des élections, ce sont les candidats nationalistes qui apparaissent comme favoris.
Comme lors des élections régionales de 2015 – dont ils étaient sortis vainqueurs - le mouvement indépendantiste Corsica Libera, de Jean-Guy Talamoni, et le courant autonomiste Femu à Corsica, de Gilles Simeoni, présentent une liste commune. Ils entendent « obtenir dans les trois ans un statut d’autonomie » et « le mettre en œuvre en dix ans ». Depuis sa victoire aux régionales, le mouvement nationaliste a réussi à faire élire trois députés – sur les quatre que compte l’île – en juin dernier.
PS et radicaux de gauche absents
Face à eux, ils trouveront un autre parti indépendantiste, le Rinnovu, qui promet aux insulaires un référendum d’autodétermination, ainsi que la liste de la majorité présidentielle, La République en marche, conduite par le maire de Bonifacio, Jean-Charles Orsucci.
A droite, deux listes n’ayant pas obtenu l’investiture Les Républicains s’opposent. La première est menée par Jean-Martin Mondoloni, conseiller territorial sortant, et la seconde par Valérie Bozzi, maire de Grosseto, en Corse-du-Sud.
De leur côté, la France insoumise et le Parti communiste font liste commune, une union dénoncée par Jean-Luc Mélenchon, chef de file des « insoumis ». Le Front national se présente également.
En revanche, ni le PS, ni le PRG, de l’ex-député et homme fort de Haute-Corse Paul Giacobbi – condamné en première instance pour détournement de fonds publics en janvier 2017, une condamnation dont il a fait appel –, ne seront représentés à ce scrutin.