Le Congrès américain évite une paralysie budgétaire
Le Congrès américain évite une paralysie budgétaire
Le Monde.fr avec AFP
Les parlementaires ont adopté une loi de financement temporaire pour éviter une fermeture des administrations fédérales, en attendant un accord plus durable.
Au Capitole à Washington, le 7 décembre. / CHIP SOMODEVILLA / AFP
La Congrès des Etats-Unis a adopté jeudi 7 décembre une loi de financement temporaire pour éviter une fermeture des administrations fédérales, en attendant un accord plus durable entre le président Donald Trump et les parlementaires. Il n’y aura donc pas de « shutdown » vendredi soir.
La Chambre des représentants puis le Sénat ont donc voté en quelques heures une extension de deux semaines, jusqu’au 22 décembre, grâce à l’appui de la quasi-totalité de la majorité républicaine. Côté démocrate, les élus sont divisés : alors que ceux de la Chambre ont majoritairement voté contre la mesure, au Sénat, la plupart se sont prononcés en sa faveur.
Le vote de jeudi donne du temps supplémentaire au président américain, à la majorité républicaine et à l’opposition démocrate pour négocier les grands paramètres du budget 2018, un compromis qui se fait attendre.
Reprise des négociations
Aucun accord n’a été scellé lors d’une réunion dans la journée à la Maison Blanche entre Donald Trump, les leaders démocrates de la Chambre et du Sénat, Nancy Pelosi et Chuck Schumer, et leurs homologues républicains, Paul Ryan et Mitch McConnell. La présidence a cependant qualifié la rencontre de « constructive » et annoncé que les négociations reprendraient vendredi sur un accord budgétaire portant sur deux ans.
Les démocrates exigent une « parité » entre l’augmentation des crédits de la défense ceux du reste du budget. Ils exigent aussi l’adoption, avant la fin de l’année, d’une loi de régularisation de centaines de milliers de clandestins arrivés enfants sur le territoire américain, une mesure que Donald Trump lui-même a appelée de ses vœux, en échange de crédits pour construire un mur à la frontière mexicaine et d’autres mesures antimigratoires. Pour l’exécutif, pas question de lier le budget et tout accord sur l’immigration.