Faouzi Lamdaoui au QG de campagne de François Hollande, le 23 novembre 2012. / FRED DUFOUR / AFP

La cour d’appel de Paris a relaxé, mercredi 10 janvier, Faouzi Lamdaoui, ancien conseiller du président François Hollande, jugé pour « abus de biens sociaux » dans une affaire qui l’avait contraint à quitter son poste à l’Elysée en 2014.

Au cœur de ce dossier figure Alpha Distribution, une société de transport. Selon l’accusation, Faouzi Lamdaoui, qui en était officiellement salarié, était en réalité le gérant de fait de l’entreprise, dont le principal client, un laboratoire photographique, représentait 94 % des revenus.

M. Lamdaoui était soupçonné d’avoir bénéficié « en violation des intérêts de la société » de 307 912 euros en 2007 et 2008, en l’absence de comptabilité, de fiches de salaire et de contrat de travail, et de n’avoir déclaré que 155 344 euros sur ces revenus. Il lui était également reproché d’avoir bénéficié d’une somme de 152 561 euros provenant de la société sur un compte ouvert par son frère Rafik.

L’affaire avait débuté en 2009 par une plainte pour « faux et usage de faux » déposée par une femme, Naïma Addoun, qui accusait M. Lamdaoui d’avoir abusivement utilisé son nom en la déclarant gérante de la société de transport. Elle affirmait n’avoir jamais signé six documents, dont les statuts de l’entreprise, déposés au tribunal de commerce.

Au procès, en octobre 2015, le parquet avait requis une peine de dix-huit mois de prison avec sursis assortie de l’obligation de verser 150 000 euros. Le mois suivant, le tribunal avait déclaré nulle la procédure, sans toutefois se prononcer sur le fond du dossier. Mais le parquet avait fait appel de ce jugement. Mercredi, la cour d’appel a relaxé les prévenus, parmi lesquels le frère de Faouzi Lamdaoui.