Emmanuel Macron sera le premier dirigeant étranger en visite d’Etat aux Etats-Unis depuis l’élection de Donald Trump. L’Elysée a confirmé, lundi 26 février, que le président français se rendrait à Washington du 23 au 25 avril, soulignant que « cette invitation reflète la profondeur des liens historiques entre nos deux pays, amis et alliés et la force des relations entre les deux présidents ».

Le président américain avait décidé à la fin de janvier d’inviter son homologue français à la Maison Blanche, après avoir été reçu en grande pompe les 13 et 14 juillet à Paris, où il avait notamment été invité à dîner à la tour Eiffel et avait assisté au défilé militaire de la fête nationale.

Lors de leur nouvelle rencontre, en septembre à l’ONU, M. Trump n’avait pas tari d’éloges sur le président français, de trente et un ans son cadet. « Il fait un super boulot en France. Il fait ce qui doit être fait », avait-il lancé. « Il est respecté par les Français et par les Américains. »

« Cette visite contribuera à renforcer la coopération entre les Etats-Unis et la France sur les questions économiques et diplomatiques ainsi que l’amitié entre les deux [dirigeants] », a déclaré Sarah Sanders, porte-parole de M. Trump.

Programme en cours d’élaboration

Donald Trump aurait décidé de faire l’honneur à « Emmanuel » de la première visite d’Etat de sa présidence, notamment grâce à l’insistance de son épouse, Melania. Une visite d’Etat — la plus haute forme de réception d’un chef d’Etat étranger — implique de nombreux honneurs, dont une cérémonie à la Maison Blanche.

Lundi l’Elysée a dit que « le programme de la visite d’Etat [était] en cours d’élaboration. Il comprendra notamment une réunion de travail à la Maison Blanche, une conférence de presse conjointe, plusieurs cérémonies protocolaires et un dîner d’Etat ». A l’occasion de son déplacement aux Etats-Unis, M. Macron pourrait, selon des sources diplomatiques, faire un passage par La Nouvelle-Orléans, qui fête son tricentenaire.

Les deux dirigeants, qui se sont rencontrés à plusieurs reprises, entretiennent de bonnes relations en dépit de nombre de désaccords de fond, en particulier sur la question du climat.

Le président français, qui a déploré la décision du locataire de la Maison Blanche de sortir de l’accord de Paris, a ouvertement exprimé l’espoir que son « ami » Trump change d’avis dans les mois ou les années à venir.