En Irak, Sadr et Abadi forment une large coalition gouvernementale
En Irak, Sadr et Abadi forment une large coalition gouvernementale
Seize formations, dont celles du leader chiite et du premier ministre sortant, sont parvenues à un accord sur une coalition gouvernementale dimanche soir.
Le premier ministre irakien Haider al-Abadi, à Bagdad, le 19 août. / Karim Kadim / AP
Seize formations irakiennes, dont celles du leader chiite Moqtada Sadr et du premier ministre sortant Haider al-Abadi, sont parvenues tard dimanche 2 septembre à un accord sur une coalition gouvernementale, quelques heures avant la première session du Parlement élu en mai.
Cette coalition compte 177 députés, a indiqué à l’Agence France-Presse (AFP) un proche de M. Abadi, soit plus de la moitié des 329 parlementaires élus lors de législatives largement boycottées et qui ont fait l’objet d’un nouveau décompte en raison d’allégations de fraude.
Le chef de gouvernement sortant, soutenu par l’Occident mais arrivé troisième aux législatives avec 42 sièges, peut ainsi conserver son poste.
Session inaugurale du Parlement lundi
Lundi matin, le Parlement tiendra sa session inaugurale au cours de laquelle il doit élire son président – traditionnellement un sunnite – ainsi que ses deux adjoints. Les députés disposent ensuite de 30 jours pour élire le président de la République, traditionnellement un Kurde, qui doit obtenir les deux-tiers des votes. Une fois élu, le président de la République dispose de quinze jours pour charger la plus large coalition parlementaire de former un nouveau gouvernement.
L’AFP a pu consulter une copie de la liste des signataires de l’accord, qui comprend notamment la liste ayant emporté le plus de sièges aux législatives, celle de Moqtada Sadr, alliés aux communistes sur un programme anticorruption (54 sièges). La liste Wataniya (21 sièges), du laïc Iyad Allawi, qui compte de nombreuses personnalités sunnites, est également signataire, de même que plusieurs listes sunnites, ainsi que celle du dignitaire chiite Ammar al-Hakim.
Mi-juin, à la surprise générale, le nationaliste Moqtada Sadr annonçait s’allier avec la liste qui le talonnait aux législatives, celle de l’Alliance de la Conquête de Hadi al-Ameri, une coalition d’anciens combattants anti-djihadistes proches de l’Iran (47 sièges). Mais l’union a fait long feu et l’Alliance de la Conquête cherchait depuis à former un gouvernement avec la liste Etat de droit de l’ex-premier ministre Nouri al-Maliki (26 sièges).